Selon le sondage de gfs.bern réalisé pour le compte de la SSR, 69% des Suisses soutiennent le «mariage pour tous». Ils sont 29% à s’y opposer. Les opinions sont déjà bien formées: seuls 2% des électeurs sondés sont encore indécis.
Au sujet du «mariage pour tous»
Un peu moins de oui au Tessin
Les parts des Suisses favorables est la même des deux côtés de la Sarine (69%). Elle s’effrite un peu au Tessin, avec 61% de oui. L’électorat UDC, les personnes qui ne font pas confiance au gouvernement et les membres des Eglises chrétiennes libres refusent en majorité l’argumentation sur l’homoparentalité, souligne vendredi gfs.bern dans son analyse.
Parmi les arguments qui font mouche en faveur de cet amendement du Code civil, 72% des sondés considèrent que le mariage pour tous est une étape vers l’égalité pour les couples du même sexe et 65% estiment que l’affection et les soins ne sont pas une question de forme de famille.
Du côté des opposants, 39% d’entre eux jugent que les enfants ont besoin de modèle des deux sexes. Une même proportion rappelle que seule l’union de l’homme et de la femme a la capacité de transmettre la vie.
Au sujet de l'«initiative 99%»
Incertitudes concernant l'«initiative 99%»
Le sort de l’initiative «alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital» des Jeunes socialistes est davantage sur le balan. Une courte majorité (46%) des sondés l’accepte. Mais 9% des électeurs n’ont pas encore fait leur choix. C’est au Tessin (51%) que l’approbation est la plus forte.
L’acceptation va en diminuant de gauche à droite et atteint le creux de la vague chez le PLR (20%) pour remonter ensuite dans les rangs de l’électorat UDC (29%). Seuls les sympathisants des Verts (84%) et du PS (83%) veulent en majorité glisser un oui dans l’urne.
L’électorat Vert’libéral est divisé (51%). Les proches du Centre sont 39% à vouloir voter pour le projet. Coude-à-coude chez les indépendants, parmi lesquels un quart n’a pas encore déterminé leur choix.
Inversion ville-campagne pour la gauche?
Plus le revenu est élevé et moins l’est le consentement pour l’initiative. Les personnes qui vivent dans un foyer disposant de jusqu’à 7000 francs de revenus veulent majoritairement voter en faveur de l’initiative.
Plus étonnant, l’approbation de l’initiative est plus élevée à la campagne que dans les régions urbanisées. Traditionnellement, les projets portés par la gauche rencontrent plus d’approbation dans un environnement urbain.
Près de 64% des sondés jugent qu’ils payeront moins d’impôts grâce à l’initiative et que cela profitera à l’économie. Plus de la moitié (51%) estime qu’il faut imposer le capital plus lourdement que l’économie. Enfin, 48% sont d’avis que le texte contribue à une répartition des richesses plus équitable.
Dans le camp adverse, une majorité (55%) s’oppose à un nouvel impôt qui frappe aussi la classe moyenne. Près de la moitié (49%) juge qu’accepter l’initiative va rendre plus difficile la reprise économique pour les PME. Enfin, 46% prônent le statu quo: les actifs sont selon eux déjà taxés à un niveau élevé en Suisse.
Le premier sondage Trend SRG-SSR sur les votations du 26 septembre 2021, a été réalisé par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 2 et le 16 août auprès de 22’427 titulaires du droit de vote. La plage d’erreur statistique est de plus ou moins 2,8 pour cent.
(ATS)