«Cette année, nous voulons mettre en avant la visibilité des personnes transgenres et intersexuées, qui ont particulièrement souffert de la crise sanitaire et du confinement», a indiqué jeudi devant les médias Daphné Villet, coprésidente de l'association Geneva Pride. Fin juin, une série d'événements destinés à relancer la mobilisation a réuni quelques centaines de personnes à Genève.
La Marche des fiertés aura lieu le samedi dès 14h00. Les organisateurs espèrent que cet événement politique et revendicatif réunira 35'000 à 40'000 personnes, comme en 2019. Soixante associations de toute la Suisse romande sont inscrites, et tout le monde est invité à venir. «On va demander aux participants de faire un maximum de bruit pour montrer qu'on est là!», a précisé Xavier Lavatelli.
Et le coprésident de la Geneva Pride de rappeler que les Suisses voteront deux semaines plus tard sur un enjeu important: la loi sur le «mariage pour tous». Favorables à la loi, les Jeunes PLR suisses sont les bienvenus, a-t-il assuré, alors que la section genevoise de la formation doit revoter sur son mot d'ordre le 6 septembre, après la crise interne déclenchée par son «non» à la loi.
La grande marche sera précédée d'une série d'événements militants et culturels au parc des Bastions. Le village de la Pride comptera deux scènes, l'une festive et l'autre pour des débats. Une trentaine d'associations LGBTIQ+ romandes seront présentes.
«Le pôle santé sera très développé. Il permettra d'avoir des entretiens confidentiels et de trouver des contacts dans sa région», a souligné Xavier Lavatelli.
Cette Semaine des fiertés commencera le 8 septembre. Le programme prévoit une thématique par jour: littérature le mercredi, personnes racisées le jeudi, travail et santé le vendredi, a indiqué Cléa Minerba, responsable culturel et militant. Des soirées after sont organisées avec des clubs locaux. Et le samedi soir, la grande scène accueillera une programmation entièrement féminine.
Masque, pass Covid pour l'entrée au village, test: l'ensemble de la manifestation aura lieu conformément aux consignes sanitaires en vigueur. «Nous allons tout faire pour éviter un cluster. D'une manière générale, notre population est plus consciente des enjeux de santé», a relevé Daphné Villet. Des «pride angels» s'assureront que tout se passe au mieux.
La Geneva Pride est soutenue par le canton et la Ville de Genève, qui pavoisera le pont du Mont-Blanc, le Palais Eynard et le parc des Bastions des couleurs LGBTIQ+ pour l'occasion. Le budget de la manifestation s'élève à environ 180'000 francs, en hausse en raison des mesures sanitaires.
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(ATS)