Impôts
Une large alliance interpartis contre «l'initiative 99%»

Une large alliance combat l'«initiative 99%» de la Jeunesse socialiste qui veut imposer à 150% les parts du revenu du capital. Une réforme qui affecterait principalement les PME, start-ups, propriétaires de maisons, agriculteurs et petits investisseurs.
Publié: 19.08.2021 à 11:00 heures
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Dernière mise à jour: 19.08.2021 à 13:25 heures
Le comité interpartis contre l'"initiative 99%" de la Jeunesse socialiste (ci-contre leur présidente Ronja Jansen), composé de politiciens du camp bourgeois et de membres de faîtières de l'économie, estime que le texte est une "arnaque" (archives).
Photo: WALTER BIERI
ATS

Le comité interpartis, composé d'élus UDC, PLR, Libéraux, du Centre et des Vert'libéraux ainsi que de membres des faîtières de l'économie, a présenté jeudi à Berne ses arguments devant les médias. D'après ses détracteurs, l'initiative de la Jeunesse socialiste est une «arnaque» qui fragilise les entreprises.

L'initiative «alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital» veut imposer à 150% les parts du revenu du capital, tels que les intérêts, dividendes, bénéfices réalisés sur les actions, gains en capital ou loyers, supérieures à un certain montant. Selon ses opposants, l'initiative comporte bien des risques et pourrait réserver de très mauvaises surprises.

Les Jeunes socialistes n'articulent pas de seuil dans leur initiative. Mais ils proposent 100'000 francs pour éviter de toucher les petits épargnants. Ainsi, un contribuable avec 200'000 francs de revenus de capital ne serait imposé que sur la deuxième tranche de 100'000 francs. Pour le comité contre le texte, il faudrait que l'initiative ait également un effet au-dessous du seuil choisi.

Entre autres défauts, les conséquences sur les créations et cessions d'entreprises sont graves, selon les opposants. L'initiative fiscale crée des incitations erronées et rend les dispositions relatives à la succession plus coûteuses. Cette proposition, de leur point de vue l'une des plus anti-entrepreneuriales de ces dernières années, met en danger la prospérité et les emplois.

(ATS)

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