Vol dans le train à 3 contre 1
À la gare de Lausanne, un agresseur simule un malaise devant la police

Dans un train pour Lausanne, trois hommes s'en sont pris à un quatrième pour le dépouiller, avant qu'une bagarre n'éclate. À la gare, la police a interpellé les agresseurs, qui auraient actionné le freinage d'urgence. L'un d'eux aurait simulé un malaise sur le quai.
Publié: 17.01.2024 à 16:37 heures
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Dernière mise à jour: 17.01.2024 à 16:53 heures
La tentative de vol et la bagarre ont nécessité l'intervention de patrouilles de la police des transports, de la police cantonale vaudoise, de la police municipale lausannoise, d'un chien et d'une ambulance (Photo d'illustration).
Photo: Keystone/ALESSANDRO DELLA VALLE
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Léo MichoudJournaliste Blick

«Six agents et un chien sur le quai n°7. Un mec qui gueule, maintenu au sol. Un passant filme l'arrestation en mode, 'je vais dénoncer les keufs parce qu'ils abusent'.» Mardi soir à la gare de Lausanne, un lecteur a informé Blick d'une importante intervention policière. Une agression aurait eu lieu, selon ses dires, dans le train qui comptait partir direction Genève à 22h51.

Contactée par nos soins, la police cantonale vaudoise nous a raconté les dessous de l'affaire. Dans le train en provenance de Pully, trois hommes auraient importuné un quatrième, avec la volonté de lui dérober téléphone, portemonnaie et objets de valeur.

Un agresseur actionne le freinage d'urgence

Des voyageurs alertent les forces de l'ordre, une bagarre éclate et continue une fois le train arrêté dans la capitale vaudoise. L'un des agresseurs aurait par ailleurs tiré le frein d'arrêt d'urgence, indique Jean-Christophe Sauterel, chef de la communication à la gendarmerie vaudoise.

«Une patrouille de la police des transports, une de la police municipale de Lausanne et une de la police cantonale sont intervenues, en plus d'un chien et d'une ambulance», précise le porte-parole. Les trois agresseurs identifiés et interpellés sont amenés au centre de la Blécherette et la victime porte plainte.

Face à la police, il simule un malaise

Au moment de l'intervention des forces de police, l'un des auteurs des faits aurait simulé un malaise. «Il s'est mis à se rouler par terre et à convulser, décrit Jean-Christophe Sauterel à partir du rapport fourni. Les ambulanciers l'ont ausculté et ont déterminé qu'il simulait.» 

L'intervention musclée a attiré l'attention des voyageurs présents sur les quais. «Ce genre de situation peut impressionner les passants et avoir une influence sur leur perception d'une intervention.» Certains se sont mis à filmer la scène parce qu'ils la jugeaient abusive, a rapporté notre témoin oculaire.

Filmer la scène est légal

«Tout ce qui se passe sur la voie publique peut faire l'objet d'une prise d'images, tant que les personnes filmant n'entravent pas les actions de la police, spécifie le communicant de la police vaudoise. Les policiers sont formés et informés sur cette question, qui fait partie de la réalité.» Seule la manière dont sont diffusées les vidéos et photos d'une action policière peut être plus problématique, a-t-il tenu à souligner. 

C'est parfois la police elle-même qui filme. Par exemple avec le projet pilote qui a vu certains agents, notamment vaudois, être équipés de bodycams, ces petites caméras accrochées à leur uniforme. Dans les gares ou les trains, la police peut également faire appel aux images de vidéosurveillance pour identifier les fauteurs de troubles et appréhender une situation.

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