«Je suis venue à Genève pour défendre l’égalité, et voilà que je subis précisément ce que j’entends dénoncer», s'est indignée Samya Hasan, mardi dans les colonnes la «Tribune de Genève». Sous prétexte qu'elle portait un burkini, la rapporteuse de l'ONU venue du Canada n'a pas eu le droit de faire «plouf» dans la piscine de son hôtel, le Hilton.
Une règle à deux vitesses
Depuis février, le Conseil communal de Genève a autorisé le port d'un maillot de bain long dans les piscines de la ville, suscitant moult débat. Le quotidien genevois rapporte que le gardien et son supérieur ont tout de même refusé l'accès au bassin à la jeune femme de confession musulmane. Leur argument? Cette règle ne s'applique pas aux établissements privés.
Exemple de «contrôle du corps des femmes»
La Canadienne, militante engagée contre le racisme, était invitée dans la cité des organisations internationales pour évoquer devant les Nations Unies la situation des Sud-Asiatiques au Canada. Samya Hasan a changé de lieu de résidence, critiquant auprès du journaliste de la «Tribune de Genève» la gestion de la chaîne hôtelière: «Vouloir contrôler le corps des femmes ainsi, c’est du sexisme colonial.»
Sollicité par nos confrères de la cité de Calvin, le Hilton n'a pas souhaité faire de déclaration.