Vague estivale
Pour Daniel Koch, le Covid n'est désormais «pas plus dangereux qu'une grippe»

Malgré la vague estivale de Covid, l'ancien «Monsieur Coronavirus» de la Confédération, Daniel Koch, n'est pas inquiet. Pour lui, prendre de nouvelles mesures actuellement serait «totalement disproportionné».
Publié: 19.07.2022 à 10:19 heures
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Dernière mise à jour: 19.07.2022 à 10:32 heures
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En septembre 2020, Daniel Koch prévoyait que la pandémie serait terminée d'ici cet été.
Photo: Schweizer Illustrierte
Lea Hartmann

L’ancien «Monsieur Coronavirus» Daniel Koch en était certain à l’époque: «En été 2022, le Covid sera terminé.» Il y a près de deux ans, cette affirmation pleine d’espoir faisait la une du «Schweizer Illustrierte», accompagnée d’une photo du nouveau retraité, souriant et détendu. Quelques mois auparavant, l’homme avait rendu son tablier de grand chef de la pandémie.

L’été 2022 est désormais arrivé. Et la Suisse se trouve au cœur d’une vague estivale de Covid qui contraint chaque semaine des milliers d’individus à s’isoler en attendant que les symptômes disparaissent. Alors que les personnes de plus de 80 ans reçoivent actuellement leur quatrième dose de vaccin, les experts regardent déjà l’automne avec inquiétude. La virologue genevoise Isabella Eckerle reproche à la Confédération de pratiquer la politique de l’autruche et l’infectiologue zurichois Huldrych Günthard plaide à nouveau pour le port du masque. On ne peut que le constater: non, le Covid n’appartient pas au passé.

«Le Covid n’est pas plus dangereux qu’une grippe»

Daniel Koch était-il donc, rétrospectivement, trop optimiste? L’intéressé répond par la négative. «En termes de gravité, nous sommes exactement là où je nous voyais il y a deux ans», estime-t-il, confronté à sa déclaration. Car si de nombreuses personnes sont actuellement contaminées, très peu tombent gravement malades. «La situation est loin d’être comparable à celle du début de la pandémie. Depuis, le Covid n’est pas plus dangereux qu’une grippe», assure Daniel Koch.

Le médecin de formation est donc d’un tout autre avis que les spécialistes qui critiquent les hésitations actuelles de la Confédération et des cantons en matière de gestion du Covid. Daniel Koch estime au contraire que l’on accorde une place trop importante au virus aujourd’hui: «Je suis surpris que les autorités sanitaires se concentrent encore autant sur le Covid», souffle-t-il.

Des mesures «totalement injustifiées»

«Il faut être conscient que le Covid-19 est le seul virus que nous testons aussi largement. Si nous faisions de même avec d’autres virus du rhume, nous observerions aussi une vague estivale de temps en temps», fait remarquer Daniel Koch. Cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d’un virus inoffensif. «Bien sûr, il y a des gens qui tombent gravement malades ou qui souffrent de séquelles à long terme.» Le retraité estime toutefois qu’une recommandation du port du masque ou d’autres mesures sont actuellement «totalement injustifiées».

Par le passé, Daniel Koch s’est souvent positionné contre l’avis de certains scientifiques, s’attirant parfois leurs foudres. Il avait notamment nié l’utilité des masques au début de la pandémie, ce qui lui a valu de nombreuses critiques.

L’Ukraine plutôt que le Covid

Depuis, le Covid n’occupe plus toutes les journées du retraité. «Jusqu’au printemps, j’ai suivi la situation presque quotidiennement, maintenant je prends un peu de recul», explique-t-il.

Après sa retraite, Daniel Koch a créé une entreprise de conseil. Il reçoit encore de temps en temps des demandes de conférences, mais il n’a plus de mandats officiels.

L’ancien «Monsieur Coronavirus» a eu d’autres priorités ces derniers mois. Il a accueilli un Ukrainien en fuite ainsi que son fils dans son appartement du canton de Berne. «Ce furent trois mois très intenses» raconte-t-il. Entre-temps, il a réussi à trouver un logement pour ses invités.

(Adaptation par Thibault Gilgen)

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