Un chiffre alarmant
Environ 17% des espèces sont «au bord de l’extinction» en Suisse

La biodiversité suisse se dégrade et les chiffres inquiètent. Dans le pays, 17% de toutes les espèces sont «au bord de l’extinction» ou «en danger», indique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), avant la journée internationale de la diversité biologique ce lundi.
Publié: 21.05.2023 à 11:20 heures
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Dernière mise à jour: 22.05.2023 à 12:08 heures
En 2017, le balbuzard pêcheur est la troisième espèce d'oiseaux à avoir été réintroduite en Suisse, après la cigogne blanche dans les années 50 et le gypaète barbu en 1987.
Photo: Keystone

La diversité des espèces est riche en Suisse, mais subit de plus en plus de pression, selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Ainsi, 17 % de toutes les espèces sont «au bord de l’extinction» ou «en danger». En outre, 16 % sont vulnérables. Au total: leurs populations ont reculé de 30% depuis 10 ans.

Ces rapports pointent en outre la détérioration de plusieurs milieux précieux sur le plan écologique et le manque de connexion entre ceux-ci. «Ces petites surfaces revêtent une grande importance pour la diversité des espèces. Or elles sont souvent isolées, ce qui représente un problème pour le maintien de la diversité génétique», souligne Franziska Schwarz, sous-directrice de l'OFEV.

La sécheresse et les fortes chaleurs

«Il reste beaucoup à faire pour protéger et conserver la biodiversité. Fort heureusement, ils font également état de quelques réussites. Grâce à des mesures ciblées, la cigogne blanche a ainsi été retirée de la liste rouge», se réjouit la directrice de l’OFEV, Katrin Schneeberger. A contrario, la menace pesant sur de nombreuses espèces de poissons, de reptiles et d’oiseaux s’est accrue, ces dix dernières années.

Avec une diversité des espèces et une diversité génétique élevées, la nature a plus de chances de s’adapter aux événements extrêmes, tels que la sécheresse et les fortes chaleurs. «Une biodiversité riche profite également à la protection du climat. Des progrès ont été réalisés ces dernières années. Ils ne sont cependant pas suffisants pour inverser la tendance. Tous les acteurs doivent se mobiliser», confirme Katrin Schneeberger.

Davantage de surfaces bio

Le secteur agricole a réussi, ces dernières années, à accroître la part des surfaces en faveur de la biodiversité, ce qui se veut bénéfique pour la diversité des espèces. Mais des efforts supplémentaires doivent être déployés. D’après le Conseil fédéral, le milieu bâti recèle également un grand potentiel en la matière.

Concrètement, il s’agit d’aménager des zones proches de l’état naturel, tels que des espaces verts, des espaces réservés aux eaux, des forêts urbaines, des plans d’eau ou des toits et des façades végétalisées.

Par ailleurs, il conviendra de procéder à une pesée des intérêts dans le cadre de l’encouragement des énergies renouvelables. En matière de construction, le Conseil fédéral souhaite dès lors accorder la priorité aux zones appropriées tant du point de vue de la production que de celui de la protection.

(ATS)

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