La pénurie de logements fait débat depuis plusieurs semaines. Si, à l'échelle nationale, la situation n'est pas encore dramatique, le marché du logement est tendu dans certaines régions. Et les perspectives pour les années à venir ne sont pas réjouissantes, selon le Département fédéral de l'Économie (DEFR).
«Les problèmes ne sont pas les mêmes dans les villes comme Zurich, dans les périphéries ou dans les régions touristiques», a relevé devant la presse le chef du DEFR, Guy Parmelin. Certaines décisions en matière de protection contre le bruit ou de protection des eaux ont contribué ces dernières années à bloquer la construction de nouveaux logements, a-t-il ajouté.
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La Confédération, les cantons, les communes et les villes vont mettre sur pied ces prochains mois un groupe de travail commun pour identifier ce qu'il est possible de modifier sur le plan législatif et réglementaire pour flexibiliser ce domaine. L'objectif est de parvenir à un plan d'action.
Plus de compétences décentralisées
«C'est un gros travail qui nous attend dans une matière extrêmement complexe», a averti le Vaudois. Il faudra tenir compte des nombreuses interventions parlementaires déjà sur la table. Mais il est conscient qu'il faudra peut-être redonner davantage de compétence aux régions. Les solutions devront être trouvées en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.
Jean-François Steiert, conseiller d'État à Fribourg et président de la conférence tripartite Confédération-cantons-villes-communes, a quant à lui relevé que les intérêts particuliers ont dans notre système un poids plus important que l'intérêt collectif. Il a plaidé au nom des cantons pour une plus grande stabilité du droit. Et de demander une certaine pesée entre les différents intérêts au niveau national et dans les régions.
Le problème du prix en ville
Corine Mauch, maire de Zurich et vice-présidente de l'Union des villes suisses, a quant à elle rappelé que le principal problème résidait dans l'offre de logements abordables. Elle souhaite de nouvelles possibilités pour offrir des appartements à prix modérés.
Le droit de préemption pour les villes ou les communes pourrait être une solution. Mais cet instrument ne doit pas être considéré comme une intervention sur le prix du marché, a-t-elle souligné. Et de préciser qu'il devrait au contraire être compris comme une contribution pour remédier à la pénurie de logements.
Tous les intervenants ont salué l'initiative de Guy Parmelin de prendre le problème à bras-le-corps et d'intégrer tous les partenaires aux échanges. «Il n'y a pas de solution simple», a conclu le conseiller fédéral. Et d'ajouter: «Les discussions ont été concrètes et axées sur la nécessité d'accélérer certaines procédures.»
(ATS)