C'est illégal, mais...
En quête d'un logement, ils offrent 500 francs de loyer en plus aux régies

Pour obtenir l'appartement de leurs rêves, des locataires font preuve de beaucoup d'imagination. Certains d'entre eux tentent d'écraser la concurrence en proposant volontairement un loyer plus élevé à la régie. Mais cela n'est pas autorisé par la loi.
Publié: 12.04.2023 à 09:29 heures
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Dernière mise à jour: 12.04.2023 à 14:14 heures
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La pénurie de logements est particulièrement aiguë dans la ville de Zurich.
Photo: Stadt Zürich
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Sarah Frattaroli

Le taux de vacance des logements dans la ville de Zurich est de 0,07% – un niveau record et l'expression d'une grave pénurie. Cette situation prend des formes de plus en plus surprenantes: des personnes proposent désormais aux gérances jusqu'à 500 francs de loyer supplémentaire pour obtenir le Graal. C'est ce qu'expliquent les régies immobilières Verit et Privera au portail en ligne nau.ch.

Cela arrive «régulièrement», notamment pour les premières locations, peut-on lire dans le rapport. Les gérances affirment toutefois qu'elles n'y donnent pas suite: «Nos collaborateurs ont pour consigne stricte de refuser de telles 'offres'», explique Privera à nau.ch.

Risque de mettre le feu aux poudres

Fabian Gloor, de l'association des locataires de Suisse alémanique, critique de telles offres, les qualifiant «d'immorales et de dangereuses».

Contrairement à la vente d'un appartement, les propriétaires ne peuvent pas simplement attribuer le contrat au locataire le plus offrant. Selon lui, le loyer se calcule plutôt en fonction du taux hypothécaire. Et ce, à l'aide du taux d'intérêt de référence.

Les propriétaires immobiliers et les gérances ne sont pas les seuls à devoir agir, ajoute Fabian Gloor. «Les demandeurs de logement qui font de telles offres se comportent de manière non solidaire», estime-t-il.

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