En demandant le désarmement d'«une petite partie» des quelque 500 policiers de sa ville, la demande du conseiller communal lausannois a suscité l'émoi dans tout le pays. Cette idée émane des Vert-e-s, qui, par le biais d'une intervention, estiment que seuls ceux qui doivent intervenir en cas de fusillade ou d'un autre crime violent doivent encore porter une arme de service.
Si des projets pilotes similaires ont certes déjà été menés par le passé, cette proposition envoie un signal clair qui suscite des résistances, d'autant plus en ces jours où les sphères politiques misent de plus en plus sur les thèmes de la sécurité et où le monde s'équipe pour se défendre. Pierre-Antoine Hildbrand, Municipal en charge de la sécurité, déclare: «Personne ne veut qu'un policier utilise son arme de service. Mais il doit avoir une arme à disposition en cas d'urgence.»
Le PLR porte le débat au national
Le PLR veut désormais porter le sujet sur la scène nationale et lance une pétition contre la proposition lausannoise. «Non à l'attaque de la gauche et des Vert-e-s contre la police. Non au désarmement!»: le slogan avec lequel le parti se mobilise sous la présidence de Thierry Burkart reflète le caractère émotionnel de la question.
«A une époque où la violence, les attentats terroristes et les féminicides se multiplient, notre police ne doit pas être désarmée», peut-on lire sur la pétition que le PLR a mise en ligne hier. «Nous exigeons que les forces de police puissent à tout moment être en mesure de réagir rapidement et efficacement à des situations mettant en danger la sécurité de la population et pour leur propre protection.»
L'issue de la querelle vaudoise reste ouverte: ce qui est sûr, c'est que le PLR et les Vert-e-s s'affrontent sur l'un des thèmes les plus urgents du moment.