A Genève, les policiers qui s'étaient fait voler deux pistolets-mitrailleurs qu'ils avaient entreposés dans leur voiture garée dans un parking couvert ne seront pas inquiétés par la justice. Estimant qu'il n'existait pas d'infraction pénale de la part des agents, le Ministère public genevois a décidé de ne pas entrer en matière. L'information a été révélée par la Tribune de Genève.
Dans une communication à Keystone-ATS, le Parquet rappelle que la police n'est pas soumise à la loi fédérale sur les armes, si bien que la norme pénale sanctionnant les particuliers qui ne conservent par une arme ou de la munition avec prudence, de manière à les rendre inaccessibles à des tiers, «ne s'applique pas aux policiers».
Des tirs aux Pâquis
Le fait que les agents soient blanchis par la justice ne signifie pas pour autant qu'ils échapperont à toute sanction. Le Ministère public précise avoir autorisé la transmission de la procédure de l'IGS (la police des polices) à la commandante de la police, «pour lui permettre de prendre des mesures disciplinaires ou organisationnelles relevant de sa compétence».
Les deux pistolets-mitrailleurs avaient été volés voilà presque un an. Une des armes avait été utilisée pour mitrailler la devanture d'un bistrot du quartier des Pâquis. L'homme suspecté d'être l'auteur des tirs a été interpellé peu après les faits. Il résidait au centre d'hébergement collectif de la Seymaz.
A ce jour, la police n'a pu mettre la main que sur un des pistolets-mitrailleurs volés. Selon la Tribune de Genève, la presse française a évoqué le fait que l'arme manquante aurait pu être utilisée, en France, dans l'attaque meurtrière, en mai 2024, d'un fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amar, surnommé «La Mouche». Echappé, ce dernier n'a pas été retrouvé.