Le Conseil communal de Lausanne a décidé d'envisager un désarmement de sa police municipale. Mais le Conseil d'Etat vaudois aura son mot à dire, relate «Le Temps» ce lundi 28 janvier.
Fâchée contre la décision du Législatif de la capitale vaudoise de donner suite au postulat de l'élu vert Ilias Panchard, la députée libérale-radicale (PLR) Florence Bettschart-Narbel a déposé une interpellation au Grand Conseil. Forte des signatures de 37 parlementaires de son camp, des UDC et des Vert'libéraux, elle demande au gouvernement cantonal de se positionner sur la question qui anime les débats du moment.
Le débat déborde dans d'autres cantons
L'idée que des policiers municipaux vaudois puissent effectuer certaines interventions et missions sans arme à la ceinture suscite l'incompréhension des syndicats policiers, jusqu'à l'échelle nationale. Pour éviter que cette idée venue de la gauche ne fasse des petits dans d'autres communes et cantons, les PLR ont lancé une vaste pétition signée mardi par au-moins 12'000 personnes.
Ilias Panchard se dit surpris de la tournure médiatique que prend son texte et dénonce une «instrumentalisation» dans «Le Temps». Il s'était exprimé en ce sens chez Blick: «Je n'ai jamais demandé de désarmer police-secours, ni les patrouilles et encore moins le groupement d'intervention de la police de Lausanne. J’ai par contre identifié plusieurs domaines où le port d'une arme n'amène pas de plus-value, et la majorité du Conseil communal m'a soutenu.»
Ceci dit, à Genève, la police municipale opère déjà sans arme à feu, dans un système un peu différent de son voisin vaudois. En octobre dernier, un projet de loi – toujours en discussion – avait été déposé au Grand Conseil genevois dans le but inverse d'armer les agents vêtus de gris.