Confrontées à trop de violence?
Cet élu de droite veut armer les polices municipales à Genève

Armer les policiers municipaux des communes genevoises? Le député au Parlement du bout du Léman Skender Salihi a déposé, le 23 octobre, un projet de loi qui vise à donner des «moyens de défense adéquats» à ces agents.
Publié: 24.10.2024 à 12:21 heures
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Dernière mise à jour: 24.10.2024 à 13:33 heures
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À Genève, les policiers municipaux ne sont pas armés... pour l'heure? (Image d'illustration)
Photo: Keystone
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Ils sont surtout connus pour mettre des prunes, surveiller les manifs', ou débarquer chez vous à 22h13 un vendredi soir festif parce que vous faites trop de bruit (au goût de la voisine adepte de délation). Mais, en réalité, les policiers municipaux — sous l'égide de la commune et non du canton — ont des rôles aussi diversifiés qu'il y a de villes en Suisse.

Et certains sont plus exposés que d'autres à de vrais crimes — comme les vols ou les agressions. Genève, République frontalière et deuxième ville du pays, en serait un exemple.

À tel point que, pour le député au Grand Conseil du Mouvement citoyens genevois (MCG) Skender Salihi, il serait temps d'armer ces agents. Il a déposé un projet de loi au Parlement le mercredi 23 octobre, qui vise notamment à ce que les policiers municipaux soient désormais «équipés de moyens de défense adéquats». Autrement dit, un policier doit pouvoir être «armé pour son service».

Le crack et les vols

Bien que ce ne soit pas, à l’origine, leur rôle, «les policiers municipaux des communes genevoises sont de plus en plus amenés à intervenir dans le cadre de situations potentiellement dangereuses», d'après le député, par ailleurs fonctionnaire de la police cantonale du bout du Léman.

Par exemple? «Face aux consommateurs de crack, de plus en plus nombreux. Dans le quartier des Grottes à Genève, notamment, les agents sont énormément confrontés à ce genre de délits.»

Tout comme les polices des communes frontalières avec la France, qui seraient plus exposées à des situations nécessitant d'être armé, avance l'élu: «Parfois, les agents aux frontières travaillent tard dans la nuit: dans certaines communes jusqu'à deux heures du matin. Ce sont donc souvent eux qui se retrouvent en première ligne face à la criminalité transfrontalière — les vols de véhicules, de biens, les malfrats qui font exploser des distributeurs de billets en Suisse avant de s'enfuir avec le butin...»

Face à un malfrat armé

Pour Skender Salihi, il faut donner à ces patrouilles les moyens de se protéger. D'autant plus que, «il peut arriver que des agents municipaux doivent poursuivre un voleur armé en fuite, par exemple», dans le cas où ils sont plus proches d'une scène que la police cantonale, au moment des faits, d'après lui.

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On peut rappeler le récent cas du fourgon qui a foncé sur des policiers municipaux et failli les percuter, dans le quartier des Grottes à Genève, justement.

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