«Personne n'a demandé à la Suisse de livrer des armes à l'Ukraine», déclare Michael Flügger dans un entretien diffusé vendredi par ArcInfo, Le Nouvelliste et La Liberté. «Nous ne parlons que de réexportations de munitions produites en Suisse et achetées par l'Allemagne il y a vingt ans, pour des systèmes antiaériens et donc défensifs».
Une neutralité coopérative?
Il note aussi que la Confédération helvétique contribue à la reconstruction de l'Ukraine. «Mais est-il vraiment logique d'attendre que les infrastructures soient détruites avant d'agir?», s'interroge-t-il.
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Si l'Allemagne devait entrer en conflit, Berlin «n'aurait pas de temps à perdre pour négocier des autorisations avec la Suisse, pour les munitions qu'elle lui a déjà achetées», avertit l'ambassadeur. Il estime que le concept de neutralité coopérative, proposé l'an passé par le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis, mais rejeté par le Conseil fédéral, aurait pu répondre à ce problème.
La commission de politique de sécurité du Conseil national a adopté mardi une motion et une initiative parlementaire demandant d'autoriser la réexportation de matériel de guerre dans certains cas, notamment pour l'Ukraine.
(ATS)