En mai 2022, un diplomate russe de Vladimir Poutine en fonction depuis 20 ans, Boris Bondarev, a tourné le dos au Kremlin. Le motif? Protester haut et fort contre l'invasion russe de l'Ukraine. «Jamais je n'ai eu autant honte de mon pays», tonnait-il dans une lettre relayée sur les réseaux.
Depuis ces faits, qui peuvent être vus par son pays comme une trahison, il a dû fuir. Cet homme aurait trouvé refuge dans un lieu secret en Suisse. Du fond de sa cachette suisse – gardée top secrète – il s'exprime occasionnellement dans les colonnes des médias britanniques. Il tient à présenter ses analyses de la situation actuelle de son pays d'origine et à discuter des développements de la guerre en Ukraine.
Dans un article pour le «Daily Mail», l'ex-diplomate encourage l'Occident à livrer davantage d'armes à l'Ukraine. Il écrit que les pays européens doivent surmonter les craintes que cela augmente le risque dans la confrontation avec la Russie et le président russe. «Vladimir Poutine se nourrit de la faiblesse», argumente-t-il.
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L'arsenal de Poutine menacerait tous les pays de l'OTAN
Boris Bondarev ne considère pas que le risque d'une escalade nucléaire soit une bonne raison pour refuser des armes à Volodymyr Zelensky. Tant que Vladimir Poutine sera au pouvoir en Russie, l'Europe ne sera jamais à l'abri de cet épouvantail, assène-t-il. «C'est pourquoi la lutte doit se poursuivre», tonne-t-il.
«Vladimir Poutine dispose de milliers d'armes nucléaires stratégiques et à longue portée dans son arsenal», avertit-il. Pour lui et ses acolytes, leur utilisation n'est pas impensable, prévient l'ex-diplomate. Cet arsenal dévastateur menace bien tous les pays de l'OTAN. Et en particulier les Etats-Unis, qui ont mis à la disposition de l'Ukraine plus d'armes que tous les autres alliés. Même si l'Allemagne a également fait un «pas courageux et irréversible» cette semaine en acceptant d'envoyer quatorze chars Leopard 2, tient-il à saluer.
«Nous devons cesser de nous faire des illusions»
Toutefois, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, aurait déjà fait comprendre à plusieurs reprises que quelques dizaines de chars ne suffiraient pas. «Il lui en faut au moins 300», avance Boris Bondarev. «L'Occident est en mesure de les fournir, assure-t-il. Et ces pays doivent le faire, sans hésitation.»
Selon le Russe, tous les habitants d'Europe sont en danger à cause des agissements de Vladimir Poutine. «Nous devons tous arrêter de nous faire des illusions, charge-t-il. Le continent est en guerre. La seule chose qui compte aujourd'hui, c'est que le bon côté gagne.»
Il y a quelques jours déjà, Boris Bondarev avait fait sensation en appelant au renversement du président russe. La plus grande menace pour la paix et la sécurité internationales n'est pas la guerre contre l'Ukraine, mais Vladimir Poutine, gronde-t-il.
