Proposition d'une politicienne bâloise
Les riches travaillant à temps partiel ne devraient plus toucher de subsides pour leur assurance-maladie

Les personnes qui gagnent bien leur vie ne devraient pas pouvoir bénéficier de réductions sur leur prime d'assurance maladie si elles travaillent à temps partiel. La politicienne bâloise et Vert'libérale Katja Christ s'engage pour des réductions de primes plus ciblées.
Publié: 15.03.2023 à 07:08 heures
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Dernière mise à jour: 15.03.2023 à 07:24 heures
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La conseillère nationale Vert'libérale Katja Christ souhaite que les réductions de primes soient mieux ciblées.
Photo: Keystone
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Pascal Tischhauser

Chacun et chacune doit pouvoir décider librement s’il souhaite ou non travailler moins et avoir plus de temps libre. «C’est important pour moi», souligne la conseillère nationale Vert’libérale Katja Christ. Elle ne veut empêcher personne de travailler à temps partiel. Mais il y a un «mais».

Pour la politicienne, la collectivité ne doit pas payer pour quelqu’un qui ne souhaiterait pas exercer un travail salarié cinq jours par semaine. C’est pourquoi les Vert’libéraux bâlois ont décidé de déposer une motion au Conseil national, soutenue la jeunesse du parti. Selon ce parti, les personnes qui choisissent volontairement de travailler à 60 ou 80% acceptent ainsi une réduction de salaire et ne doivent plus bénéficier d’un allégement des primes.

De grandes différences

Pour Katja Christ, il est essentiel que les réductions de primes des caisses maladie profitent à ceux qui en ont réellement besoin. Les personnes dont le revenu est si modeste qu’elles ne peuvent pas payer elles-mêmes leur prime d’assurance maladie doivent bien sûr recevoir une aide de l’État. Qu'il s'agisse de personnes à faible revenu travaillant à temps plein, mais aussi de personnes pour lesquelles un emploi à temps plein n’est pas raisonnable ou pas possible.

Aujourd’hui, les cantons ont carte blanche pour organiser les réductions de primes. Ainsi, le montant des réductions varie selon le lieu de résidence. De plus, dans certains cantons, il faut déposer une demande de réduction de primes, alors que dans l’autre, le versement est automatique si le revenu et la fortune ne dépassent pas certains seuils.

«Fausses incitations»

Il arrive ainsi que des célibataires disposant d’un bon revenu bénéficient soudain d’une réduction de prime après une réduction de leur taux d’activité ou en raison d’un investissement déductible des impôts.

Du point de vue de Katja Christ, cela crée de fausses incitations à travailler moins. C’est aussi l’avis de Bâle-Ville. C’est pourquoi son canton de résidence calcule un revenu hypothétique lorsque les personnes exercent une activité professionnelle dans une mesure inférieure à ce qui semble généralement acceptable.

«Payer de manière plus ciblée»

Avec son intervention sur la réduction des primes, la politicienne souhaite inciter à un changement de système à l’échelle nationale. Le Conseil fédéral doit analyser la faisabilité et l’impact d’une solution comparable à celle de Bâle.

La parlementaire veut également savoir s’il est possible de faire une distinction entre les employés à temps partiel qui ne peuvent pas prendre un emploi à temps plein, par exemple pour s’occuper de leurs enfants, et ceux qui travaillent moins par choix.

Enfin, Katja Christ s’interroge sur le potentiel d’économies en cas de changement de système. Mais pour elle, il ne s’agit pas en premier lieu que les cantons puissent mettre de l'argent de côté, précise-t-elle. «Il faudrait plutôt utiliser l’argent disponible de manière plus ciblée grâce aux réductions», souligne la Vert’libérale.

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