La faute de Tariq Ramadan est lourde. Dans le procès à son encontre qui s'est ouvert lundi, le représentant du Ministère public a déclaré que le théologien avait profité de son aura pour abuser de sa victime.
Dans son réquisitoire, le magistrat a insisté sur la constance, tout au long de la procédure, des déclarations de la plaignante, une femme de 57 ans convertie à l'islam. Il a également souligné la crédibilité des propos tenus par celle que les médias ont appelée «Brigitte».
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Selon le représentant du Ministère public, la plaignante a toujours dit que sa relation avec Tariq Ramadan était intellectuelle et qu'elle ne cherchait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. Le procureur a notamment cité des messages échangés entre elle et l'islamologue pour appuyer ses dires.
Le magistrat a admis que «Brigitte» vouait une grande admiration à Tariq Ramadan. Certains des messages envoyés par la plaignante à l'islamologue sont suggestifs. Mais la justice est là pour protéger toutes les personnes victimes d'un viol, y compris celle qui «font du rentre-dedans».
(ATS)