Procès pour viol
Le procureur requiert 18 mois de prison ferme contre Tariq Ramadan

Le premier procureur Adrian Holloway a requis mardi une peine de prison de trois ans, dont 18 mois ferme à l'encontre de l'islamologue Tariq Ramadan, jugé pour viol et contrainte sexuelle par le Tribunal correctionnel de Genève. Le théologien plaide son acquittement.
Publié: 16.05.2023 à 21:00 heures
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Dernière mise à jour: 16.05.2023 à 21:01 heures
L'islamologue Tariq Ramadan arrive au Palais de justice de Genève avec ses avocats Yaël Hayat et Guerric Canonica.
Photo: PIERRE ALBOUY

La faute de Tariq Ramadan est lourde. Dans le procès à son encontre qui s'est ouvert lundi, le représentant du Ministère public a déclaré que le théologien avait profité de son aura pour abuser de sa victime.

Dans son réquisitoire, le magistrat a insisté sur la constance, tout au long de la procédure, des déclarations de la plaignante, une femme de 57 ans convertie à l'islam. Il a également souligné la crédibilité des propos tenus par celle que les médias ont appelée «Brigitte».

Selon le représentant du Ministère public, la plaignante a toujours dit que sa relation avec Tariq Ramadan était intellectuelle et qu'elle ne cherchait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. Le procureur a notamment cité des messages échangés entre elle et l'islamologue pour appuyer ses dires.

Le magistrat a admis que «Brigitte» vouait une grande admiration à Tariq Ramadan. Certains des messages envoyés par la plaignante à l'islamologue sont suggestifs. Mais la justice est là pour protéger toutes les personnes victimes d'un viol, y compris celle qui «font du rentre-dedans».

(ATS)

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