Le Conseil fédéral s’aligne sur l’Union européenne: il veut économiser 15% de gaz en hiver. Pour l’instant, de manière volontaire. Mais le message du Conseil fédéral est clair: il va falloir économiser.
L’organisation faîtière Economiesuisse se réjouit qu’un objectif d’économie soit désormais disponible. «Nous saluons tous les efforts de l’économie et de la société pour économiser l’énergie en cette période critique», déclare Alexander Keberle, responsable des questions énergétiques chez Economiesuisse.
Mais si l’appel volontaire ne suffit pas, la Confédération prévoit des interdictions. Par exemple, pour les radiateurs rayonnants ou les installations de bien-être. «Ce sont des pertes de confort, mais au moins cela ne fera pas disparaître d’emplois», se félicite Alexander Keberle. Il aurait néanmoins souhaité plus de flexibilité pour l’économie. «Un hôtel de sports d’hiver qui dépend de son installation de wellness devrait avoir la possibilité de faire des économies à un autre endroit.»
Une plateforme de vente de contingents
Selon lui, il est également important que les entreprises puissent échanger des contingents entre elles. Une plateforme pour l’achat et la vente de contingents correspondants est en cours d’élaboration.
Economiesuisse aurait espéré que le Conseil fédéral fixe également des objectifs d’économie pour l’électricité – les nouveaux plans ne concernent que le gaz. «Ce n’est pas un GameChanger», estime le responsable des questions énergétiques.
A lire aussi
L’association industrielle Swissmem soutient sans réserve cette décision. «Nous trouvons important et juste que le Conseil fédéral appelle à économiser l’énergie et fixe un objetif clair, déclare Ivo Zimmermann, porte-parole de Swissmem, interrogé par Blick. Il faut à tout prix éviter une situation de pénurie de gaz et d’électricité.»
Suppression rapide des obstacles
Pour Swissmem, il est également important que l’appel s’adresse à tous. «Le Conseil fédéral veut supprimer les obstacles réglementaires à l’utilisation des installations bicombustibles, ce que nous saluons vivement, ajoute Ivo Zimmermann. Car si ces installations fonctionnent au mazout, les entreprises ne pourront plus respecter les directives de réduction de CO2.» Selon lui, cela doit se faire le plus vite possible afin que ces économies de gaz puissent être visibles rapidement.