Nouvelle présidence du PLR
Après Petra Gössi, le parti penchera sans doute davantage à droite

Petra Gössi avait donné une impulsion plus centriste – et écologiste – au parti libéral-radical. Dans la course à sa succession, le parti se dirige de plus en plus vers un président de l'aile droite, tandis que la liste des papables se réduit.
Publié: 14.08.2021 à 09:30 heures
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Dernière mise à jour: 14.08.2021 à 09:43 heures
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Damian Müller, membre du Conseil des États de Lucerne, ne veut pas devenir le nouveau président du PLR.
Photo: Keystone
Daniel Ballmer, Jocelyn Daloz (adaptation)

Les rangs dans la course à la présidence du PLR continuent de se clairsemer. Vendredi, Damian Müller se retirait de la course. Le conseiller aux États lucernois était considéré comme l’un des favoris pour succéder à Petra Gössi. Il aurait probablement poursuivi la tendance écologiste de la présidente sortante et aurait été soutenu par l’aile écolo-libérale du parti.

Le Lucernois n’a toutefois pas souhaité se lancer, préférant se concentrer sur ses dossiers de politique énergétique et étrangère au Conseil des États.

Les autres candidats sont plus à droite que Petra Gössi

Peu avant, c’était Jacqueline de Quattro, ancienne conseillère d’État vaudoise et aujourd’hui membre du Conseil national, qui avait déclaré son intention de se retirer, notamment parce que la Suisse romande souhaiterait voir un candidat suisse alémanique. Le parti doit rattraper son retard outre-Sarine. C’est pour la même raison que la conseillère aux États Johanna Gapany a refusé de se présenter. Avec le refus de la conseillère nationale saint-galloise Susanne Vincenz-Stauffacher, toutes les femmes potentielles se sont retirées.

Le prochain président sera donc un homme, et une autre chose est sûre: il sera bien plus à droite que Petra Gössi. Il ne reste en effet que deux candidats, dont l’orientation politique est bien connue. S’ils prennent la barre, cela pourrait sonner la fin de la tendance écologique de l'ex-présidente. L’orientation pro-climat avait pourtant été approuvée par les délégués, mais les électeurs du PLR y ont mis un sérieux bémol en rejetant majoritairement la loi sur le CO2.

Thierry Burkart encore plus sous les projecteurs

D’un côté, il y a Marcel Dobler, membre saint-gallois du Conseil national, le seul à avoir exprimé publiquement son intérêt pour la présidence. Il y a toutefois ajouté un bémol, précisant qu’il n’avait ni le temps ni les connaissances requises en français pour être président seul.

L’entrepreneur veut continuer à mener son entreprise. C’est pourquoi il souhaite une coprésidence avec une femme francophone. Au vu du retrait des femmes PLR romandes, cela ne semble plus une option réaliste.

Tout cela place Thierry Burkart encore plus sous les feux de la rampe. Le conseiller aux États argovien aurait également des ambitions, mais il n’a pas encore fait de déclaration officielle. Il n’aurait pas encore pris de décision définitive, selon des sources du parti.

Pas de lutte pour la présidence

Thierry Burkart appartient à l’aile droite du PLR. Contrairement à Damian Müller, il était contre l’accord-cadre avec l’UE et la loi sur le CO2. Il est également considéré comme un opposant véhément au courant écologiste de Petra Gössi. Le politicien spécialiste en matière de sécurité serait soutenu par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Ainsi, l’issue du vote des délégués semble d’ores et déjà ne pas faire de doute, et le choix n’en sera pas vraiment un, tant l'issue de la course semble certaine.

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