Pour les initiants, il est clair que le contre-projet indirect ne suffira pas à respecter l'accord de Paris sur le climat et à mettre la Suisse sur la bonne trajectoire climatique. Mais l'urgence de la crise climatique nécessite des mesures rapides et efficaces, indiquent-ils dans un communiqué publié jeudi. C'est pourquoi le comité d'initiative privilégie le contre-projet indirect.
Le National a adopté en juin un contre-projet indirect, dont les sénateurs débattront lors de la session d'automne qui débute la semaine prochaine. Cette «Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat» fixe des objectifs pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse et contient des mesures concrètes, souligne le communiqué.
Le comité d'initiative salue le projet tel qu'il a été adopté par la Chambre du peuple. Il a envoyé une lettre au Parlement évoquant la perspective d'un retrait conditionnel. Cette offre n'est toutefois valable que si la version du Conseil national n'est pas affaiblie par la Chambre des cantons.
Une réduction qui «n'est pas soutenable»
Un scénario qui n'est toutefois pas encore acquis: la commission de l'environnement du Conseil des Etats «met ce projet en danger», avertit le comité d'initiative. Elle recommande au plénum de réduire les subventions pour le remplacement du chauffage et l'assainissement des bâtiments de 200 millions à 100 millions par an.
Sur dix ans, cela représenterait un milliard de francs en moins. Cette somme permettrait de remplacer environ 50'000 chauffages au mazout par des systèmes utilisant les énergies renouvelables. Pour le comité d'initiative, cette réduction «n'est pas soutenable».
L'initiative pour les glaciers revendique le soutien de nombreux sympathisants, dont plus de 3000 membres de l'Association suisse pour la protection du climat. Le comité directeur a sondé ses membres sur un possible retrait conditionnel du texte: 88,4 % d'entre eux soutiennent cette proposition, précise le communiqué.
(ATS)