En quittant le Palais fédéral, les 200 conseillères et conseillers nationaux ont été accueillis mercredi soir par des manifestants. Des organisations pro-palestiniennes avaient appelé à une manifestation dans le centre-ville de Berne. Environ 150 manifestants se sont rendus de la gare de Berne à la Place fédérale toute proche, où ils ont hué les politiciens stupéfaits qui quittaient le Palais fédéral après la fin de la session.
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Ils se sont ensuite rendus au siège du Département fédéral des affaires étrangères du conseiller fédéral Ignazio Cassis, puis devant l'ambassade américaine dans le quartier de Monbijou.
La police a laissé faire les manifestants
Alors que certains politiciens n'ont rien laissé paraître extérieurement et ont rapidement poursuivi leur chemin en direction de la gare ou de l'hôtel, d'autres sont restés debout et ont suivi l'action, comme par exemple le directeur de la sécurité et conseiller national bernois Reto Nause.
La colère face à cette manifestation non autorisée était grande, du moins chez certains parlementaires du camp bourgeois. En effet, les manifestations sont en principe interdites pendant les semaines où le Parlement siège. Malgré cela, la police a laissé partir les militants. Plusieurs fonctionnaires en tenue de protection se sont toutefois postés devant le Palais fédéral et ont veillé à la sécurité des politiciens.
L'action devant le Palais fédéral a duré environ 20 minutes. Un bus a été bloqué par les manifestants et a finalement dû faire demi-tour.
Les manifestants réclament une Palestine libre et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Dans un flyer, ils ont également critiqué la politique suisse et les médias.
La manifestation a été déclenchée par une attaque aérienne de l'armée israélienne le week-end dernier contre un camp de tentes à Rafah, au sud de la bande de Gaza, où se trouvaient des réfugiés palestiniens.
La Suisse condamne l'attaque de Rafah
Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse a fermement condamné les attaques d'Israël ainsi que les récents tirs de roquettes sur Israël par le Hamas. La Suisse est extrêmement préoccupée par la spirale de la violence qui a franchi une nouvelle étape ce week-end, a déclaré mercredi à New York l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl.
La population de Gaza manque cruellement de protection alors qu'elle a déjà été déplacée, qu'elle est exposée à une famine imminente et qu'elle continue de souffrir des hostilités, a-t-elle indiqué dans une déclaration diffusée par le département des Affaires étrangères. Les «tirs de roquettes indiscriminés» du Hamas sur Israël sont également contraires au droit international humanitaire.
Un cessez-le-feu est exigé
La Suisse a de nouveau appelé toutes les parties à respecter les obligations découlant du droit international humanitaire. Elles devraient prendre des mesures de précaution afin de protéger la population civile et d'éviter les dommages aux biens civils.
L'ambassadrice suisse à l'ONU a également réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire sûr et sans entrave ainsi qu'à la libération immédiate et inconditionnelle des otages. La Suisse est favorable à une solution à deux Etats, dans laquelle Israël et la Palestine coexistent côte à côte à l'intérieur de frontières reconnues.