L'UNRWA s'étrangle
Les habitants de Gaza ont assez de nourriture, selon une étude... israélienne

Selon des experts de l'Université hébraïque de Jérusalem, les Gazaouis recevraient bien plus de nourriture que ne l'imposent les normes internationales. Le journal «Le Temps» se fait l'écho mercredi d'une étude aux résultats lunaires. Tollé.
Publié: 29.05.2024 à 12:20 heures
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Dernière mise à jour: 31.05.2024 à 11:01 heures
Les auteurs de l'étude estiment que la distribution d’aide humanitaire à Gaza incombe notamment au Hamas, dont ils estiment qu’il doit «être tenu responsable de son échec d’assurer le bien-être des Gazaouis.»
Photo: Anadolu via Getty Images

C’est une révélation lunaire qui nous est rapportée par le média israélien «The Times of Israel», et dont «Le Temps» fait l’écho mercredi: une étude israélienne prétend que l'approvisionnement en nourriture à Gaza dépasse largement les besoins essentiels de la population locale. Avec une moyenne de 3163 calories par personne et par jour, les habitants de Gaza recevraient 40% de plus que ne l’imposent les normes humanitaires internationales.

En outre, seulement 54% des palettes transférées à Gaza proviendraient des Nations unies et d'autres agences humanitaires. Une conclusion qui contraste fortement avec les plaintes de plusieurs organisations humanitaires, qui avaient fait état de leur difficulté à distribuer de l'aide devant la Haute cour de justice israélienne. 

Les auteurs de l’étude ne manquent d’ailleurs pas d’expliquer que la distribution d’aide humanitaire à Gaza incombe avant tout aux organisations sur le terrain et au Hamas, dont ils estiment qu’il doit «être tenu responsable de son échec d’assurer le bien-être des Gazaouis.» Ils évoquent en outre les otages israéliens détenus à Gaza «à qui l’on nie leurs droits fondamentaux».

L'UNRWA s'insurge

Le journal israélien qualifie de «hautement respectés» les auteurs de l'étude, soit l’Université hébraïque de Jérusalem et des professionnels de la santé. Celle-ci est présentée comme le fruit d’une longue analyse, établie à partir des données de 14’916 camions qui seraient entrés à Gaza entre juin et avril. À noter que ces données proviennent du coordinateur des activités du gouvernement israélien dans les territoires (COGAT), une agence directement reliée au ministère israélien de la Défense.

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Cette étude fait grincer des dents du côté de l’ONU et plus particulièrement de l’UNRWA, l’une des principales agences à envoyer de l’aide vers Gaza. Interrogée par «Le Temps», Juliette Touma, chargée de communication au bureau onusien s’insurge: «Il n’y a pas assez d’arrivée, point!». Et d’ajouter «Bien souvent, même si un camion passe et qu’il est déchargé du côté palestinien, les tirs israéliens nous empêchent de nous approcher du point de passage pour aller chercher les marchandises.»

Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan accuse Israël d’affamer délibérément la population civile à Gaza. Le 20 mai, il a demandé l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et de plusieurs responsables du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cet article a été rédigé avec l'aide de l'IA

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