Mais toutes deux restent très intelligentes
Lausanne serait une ville plus «bête» que Genève

Zurich figure pour la cinquième fois en tête de l'indice IMD Smart City des villes intelligentes. Oslo occupe la deuxième place, Canberra à la troisième, Genève la quatrième et Lausanne la septième.
Publié: 09.04.2024 à 06:03 heures
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Dernière mise à jour: 09.04.2024 à 07:34 heures
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Lausanne se classe derrière son voisin du bout du lac, Genève.
Photo: Shutterstock

L'indice IMD Smart City classe les villes intelligentes dans le monde. Bonne nouvelle pour Zurich, qui prend la tête de ce classement pour la cinquième fois. Lausanne en revanche, se classe derrière son voisin du bout du lac, Genève. De manière générale, les villes suisses ont obtenu de très bons résultats.

Publié mardi, l'indice 2024 est le deuxième rapport produit par l'Observatoire des villes intelligentes – qui fait partie du Centre mondial de compétitivité de l'IMD – en partenariat avec l'Organisation mondiale des villes intelligentes et durables (WeGO), basée à Séoul, une association internationale de gouvernements locaux, de fournisseurs de solutions technologiques et d'institutions.

Les chercheurs ont combiné des données concrètes et des réponses à des enquêtes menées auprès de citoyens dans 142 villes du monde. Il s'agit de montrer comment la technologie permet aux villes d'améliorer la qualité de vie de leurs habitants.

Europe et Asie en tête

Selon l'édition 2024 du Smart City Index de l'IMD, l'Europe et l'Asie abritent «les villes les plus intelligentes du monde». Six cités dans les 20 premiers rangs sont restées dans la même position ou ont progressé: Zurich, Oslo, Singapour, Abu Dhabi, Pékin et Séoul, que les chercheurs appellent les «super champions».

Un autre groupe de six villes pourrait les rejoindre dans un avenir proche: Sydney, Hong Kong, Shanghaï, Tallinn et Riyad. Elles sont en effet restées à la même place ou ont progressé dans le classement après être parties de positions inférieures.

Au contraire, les villes d'Amérique du Nord reculent, reflétant «l'insatisfaction de leurs habitants». Washington, Denver, Los Angeles, San Francisco, New York et Chicago perdent du terrain, comme Ottawa et Montréal. Pour la première fois depuis la création de l'indice en 2019, aucune ville nord-américaine ne figure dans les 20 premiers rangs.

Elles avaient au contraire progressé l'an dernier. Pour Bruno Lanvin, président de l'Observatoire de la ville intelligente, cité dans le communiqué, «une partie de l'explication réside dans le 'Build Back Better' du président Joe Biden, vaste projet de loi de dépenses sociales et environnementales, qui a eu un effet positif. En revanche, cette année, des élections se profilent à l'horizon, ce qui rend les gens plus critiques à l'égard des domaines qui doivent être améliorés.»

Se préparer à un avenir incertain

«Les villes doivent concevoir et adopter des stratégies capables de résister à l'épreuve d'un avenir en proie à des incertitudes croissantes», explique Bruno Lanvin. «Les préoccupations liées à la santé restent importantes, tandis que celles liées au climat prennent encore plus d'ampleur. Un mélange compliqué par de nouvelles tensions internationales».

«La confiance et la bonne gouvernance gagnent en importance, et l'importance de l'intelligence artificielle (IA) dans la conception et la gestion des villes est appelée à s'accroître. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, l'IA peut aider les villes à devenir plus centrées sur l'humain», estime Bruno Lanvin.

(ATS)

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