La présentation selon laquelle l'armée ne pourrait pas payer ses factures est erronée, souligne la ministre de la Défense Viola Amherd. Elle assure en outre qu'il n'y a pas de dissensions internes au sein du Département fédéral de la défense et des sports (DDPS).
La ministre se justifie
Il faut faire la distinction entre les planifications respectivement les crédits d'engagement et les contrats d'acquisition conclus avec des obligations de paiement. L'armée paiera toutes ses factures contractuelles de cette année et des années suivantes, a indiqué lundi Viola Amherd à Keystone-ATS en marge de sa visite en Estonie.
Et d'ajouter que depuis des décennies, il est courant d'inscrire dans la planification financière pour les acquisitions d'armement des montants plus élevés que les obligations contractuelles. Cela permet de remplacer les projets qui, pour une raison ou une autre, sont retardés ou ne sont pas mis en œuvre par d'autres acquisitions nécessaires. Cela n'a pas été critiqué par l'administration des finances, relève la Valaisanne.
Amherd face à Süssli
La presse dominicale a fait état de divergences entre Viola Amherd et le chef de l'armée Thomas Süssli. Selon la NZZ am Sonntag, Viola Amherd aurait assuré aux commissions de politique de sécurité que la progression des dépenses de l’armée pouvait être ralentie dans le cadre des mesures d’économie de la Confédération tandis que Thomas Süssli estime que la capacité de défense de la Suisse est en danger.
Viola Amherd assure qu'il n'y a pas de dissensions internes au sein du DDPS et que le chef de l'armée a «toute sa confiance». Et d'ajouter qu'elle ne s'exprime pas sur le contenu confidentiel des discussions en commission.
(ATS)