La faute à Carrefour
Les enseignes de Migros disparaîtront en France dès l'an prochain

Dès l'an prochain, il n'y aura plus de magasins Migros en France voisine. Les trois succursales de Neydens, d'Etrembières et de Thoiry deviendront des Super U et Hyper U.
Publié: 22.08.2024 à 15:25 heures
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Dernière mise à jour: 22.08.2024 à 15:27 heures
Les produits Migros continueront d'être vendus (archives)
Photo: SALVATORE DI NOLFI
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ATS Agence télégraphique suisse

Les trois succursales Migros de Neydens, d'Etrembières et de Thoiry seront remplacées par des Super U et Hyper U. Dès l'an prochain, il n'y aura donc plus aucun magasin Migros en France voisine.

La présence du géant orange dans le Grand Genève, qualifiée d'axe stratégique, est toutefois maintenue, a précisé jeudi à AWP un porte-parole de Migros Genève, à laquelle appartient la filiale française. Il confirmait ainsi une information parue dans plusieurs médias. «Il ne s'agit pas d'un rachat, ni d'une filialisation, mais d'une association conclue avec Coopérative U, qui a l'avantage de préserver l'indépendance de Migros France et de garantir la pérennité des emplois et des activités commerciales.»

Les magasins continueront ainsi de vendre des produits estampillés Migros et les équipes actuelles – 442 collaborateurs au total pour une masse salariale de 18 millions d'euros (17,1 millions de francs) – seront maintenues. Les changements prévus incluent notamment l'introduction de produits du distributeur français et l'ouverture d'un rayon vins et spiritueux.

L'ombre du géant français Carrefour

Jusqu'ici et depuis sa création il y a trente ans, Migros France était affiliée au groupe Cora pour son approvisionnement, son offre promotionnelle et une partie du marketing. Mais la vente de Cora à Carrefour en juillet dernier ne permettait plus de garantir l'indépendance de la filiale et aurait pu freiner le développement régional, ce qui a conduit le conseil d'administration de Migros Genève et la direction de Migros France à dénoncer le contrat, précise le porte-parole.

Les contours financiers de ce nouveau partenariat n'ont pas été dévoilés, Migros Genève évoquant seulement un «coût d'adhésion raisonnable, proportionné et aligné avec les prestations offertes par U à ses associés».

Concernant l'abandon de l'emblématique enseigne orange renommée «Super U» à Etrembières et Neydens et «Hyper U» à Thoiry, Migros Genève le justifie par l'évolution «intense» qui agite le monde de la distribution, citant les récentes «consolidations puissantes» comme le rachat de Cora par Carrefour ou la disparition du groupe Casino au profit d'Intermarché et Auchan.

«Les distributeurs sont devenus avant tout des marques. Il est dans ce contexte plus avisé, pour un commerçant qui s'approvisionne auprès d'une enseigne en particulier, d'également porter son nom», souligne le porte-parole.

Rien ne change pour la station-service, l'hôtel, ainsi que le centre commercial et de loisirs Vitam pour lequel le partenariat avec le groupe français Frey et les projets de transformations sont maintenus.

L'an dernier, Migros France a amélioré de 3% son chiffre d'affaires sur un an à 137,7 millions d'euros.

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