«Mon Dieu, je suis heureuse d'être de retour sur le campus!» s'exclame Angelina Manhart, étudiante de 20 ans à l'université de Zurich.
Cela fait presque un an et demie que les étudiants sont contraints d'étudier à la maison, seuls face à leurs écrans. Cette rentrée universitaire 2021 est donc celle du retour au campus, puisque depuis cette semaine, les universités ont rouvert leurs amphithéâtres à ceux qui présentent un certificat Covid valide. Cela n'a pas convenu à tout le monde et les manifestations se sont multipliées, notamment à Lausanne, à Fribourg ou à Zurich. Un étudiant de l'École hôtelière faisait récemment fait le buzz sur internet en s'insurgeant face au personnel de sécurité qui lui interdisait l'accès au campus.
Pour la plupart des étudiants, pourtant, cette contrainte n'en est pas une si elle leur permet un retour à la vie normale. Angelina Manhart, étudiante en droit, ne comprend pas les réticents: «la vie des étudiants revient progressivement! On peut assister aux cours ensemble, voir les profs en direct.»
Paula Bitterli, étudiante en médecine au premier semestre, a fort heureusement échappé aux transmissions vidéo, aux conférences virtuelles et aux webinaires interminables. Elle s'en réjouit: «je n'ai jamais fait l'expérience d'un cours en ligne jusqu'à présent, et j'espère ne jamais avoir à le faire.»
Le home office est beaucoup plus fastidieux
Non loin de là, sur les marches de la terrasse de l'EPFZ, nous rencontrons Josef, qui vient de terminer son master en robotique. «Les cours en salle de classe apportent tout simplement beaucoup plus. Normalement, je passe toutes mes pauses avec mes amis. Si je ne comprends pas quelque chose, je peux leur demander ou demander aux professeurs immédiatement. En ligne, c'est beaucoup plus fastidieux.»
Le certificat Covid est contrôlé de manière aléatoire. A l'EPFZ, les masques sont obligatoires partout, à l'Université de Zurich seulement dans les salles de cours.
Andrew Müller préfère également porter un masque plutôt que d'étudier en ligne une année de plus. «C'était horrible», dit l'étudiant en psychologie de l'université de Zurich. «Ma concentration était limitée et ma motivation au fond du gouffre.» Ce qui lui a manqué par-dessus tout, c'était les contacts sociaux avec les autres étudiants. «J'ai arrêté de chercher activement des amis parce que c'était trop difficile en ligne.»
Unir les forces pour s'attaquer au problème
Konstantina Papadopoulou, étudiante grecque en échange, nous parle également de sa première impression. «Si l'on considère la situation sous l'angle des droits de la personne, l'exigence du certificat est quelque peu restrictive. Mais si l'on considère les aspects sociaux, ces mesures sont le seul moyen de revenir à la normalité.»
L'étudiant à l'EPFZ se sent non seulement plus en sécurité grâce au nouveau règlement sur les certificats, mais aussi en tant que membre de la société suisse. Rayonnante, elle déclare: «Il s'agit de lutter tous ensemble pour une cause commune et d'unir nos forces. Nous avons besoin les uns des autres, ensemble nous pouvons le faire!»
