«Le feed-back des étudiants est pour l'instant positif. La plupart sont équipés d'un certificat Covid. Ils préfèrent devoir le montrer plutôt que de rester à la maison», a indiqué Benoît Frund, vice-recteur de l'Université de Lausanne (UNIL), interrogé par Keystone-ATS. Il a dit avoir constaté «beaucoup d'impatience» sur le campus, où les étudiants ont pu retrouver «des relations normales» après plusieurs mois d'enseignement à distance.
S'il faut impérativement montrer patte blanche pour entrer dans une cafétaria, une bibliothèque ou un centre sportif, cela n'est pas forcément le cas pour accéder aux auditoires. Des contrôles y sont organisés de manière aléatoire tout au long de la journée.
40 personnes engagées
L'UNIL a dû engager 40 personnes, issues d'entreprises actives dans la sécurité, pour mener ces différents contrôles. Coût de l'opération: 750'000 francs par mois, a précisé Benoît Frund. A noter que les masques restent obligatoires pour assister aux cours, sachant que les contrôles ne sont pas systématiques à l'entrée des salles. Comme à l'UNIL, la rentrée avec pass sanitaire s'est déroulée sans accroc mardi matin à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). «Les étudiants se tiennent prêts avec leur certificat et leur carte d'identité. Tout se déroule très bien, dans une bonne ambiance», a constaté Eric Du Pasquier, directeur du domaine de la sécurité et de l'exploitation.
Les mêmes règles qu'à l'UNIL sont en vigueur. L'EPFL, qui accueille de nombreux étudiants étrangers, offre également la possibilité de présenter un carnet de vaccination. «C'est le cas typiquement pour les étudiants américains qui, souvent, n'ont pas de certificat. Ils peuvent montrer leur carnet pour accéder aux salles. Leur vaccin doit toutefois être reconnu en Suisse», a expliqué Eric Du Pasquier.
L'EPFL et l'UNIL ont rappelé qu'une campagne de vaccination était en cours jusqu'à la fin du mois sur leur campus, assurée par Unisanté. Un centre de dépistage est également disponible sur place. Cette rentrée universitaire avec certificat suscite toutefois des oppositions. Nouvellement créé, le collectif Education sans certificat (ESC) a appelé à une manifestation mardi à 18h00 sur la place de la Riponne. «La Suisse ne garantit pas actuellement des conditions égales et égalitaires d'accès à l’enseignement supérieur», a-t-il écrit dans un communiqué.
Lundi pour la rentrée universitaire dans les autres cantons - la journée était fériée sur Vaud -, les protestations ont été peu nombreuses. Le rassemblement le plus important a vu environ 150 étudiants à Zurich défiler en direction de l'université et de l'EPFZ.
(ATS)