Foyer d'infection
A Schwytz, des hôpitaux submergés et un gouvernement muet

Le coronavirus frappe de plein fouet la population schwytzoise. Pourtant, les autorités n'ont pas renforcé les mesures jusqu'à présent.
Publié: 27.11.2021 à 06:00 heures
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Dernière mise à jour: 27.11.2021 à 13:01 heures
Schwytz commence à manquer de lits.
Photo: Siggi Bucher

À Schwytz, la situation épidémiologique tend vers la catastrophe. Certains patients Covid ont déjà dû être transférés dans des hôpitaux situés au-delà de la frontière cantonale. La place commence à manquer dans les unités de soins intensifs schwytzoises. Selon les chiffres de la Confédération, neuf lits de soins intensifs sur douze sont actuellement occupés. Par rapport à la taille de sa population, le canton détient le record d’hospitalisations au cours des 14 derniers jours.

Malgré cela, les autorités ont jusqu’à présent renoncé à durcir les mesures. Alors que d’autres cantons ont entre-temps rendu le certificat obligatoire dans les hôpitaux et les EMS et imposé le masque dans les écoles, Schwyz attend.

Les autorités attendent des mesures nationales

La directrice de la santé Petra Steimen-Rickenbacher avance que le Conseil fédéral a proposé aux cantons des mesures possibles comme l’extension de l’obligation du port du masque ou l’obligation de travailler à domicile. «Ces mesures seront examinées». Rien de plus concret.

Elle explique viser une coordination avec les autres cantons de Suisse centrale. En attendant, la conseillère d’Etat se prononce en faveur de mesures au niveau national. Interrogée par Blick, elle répète ce que la Conférence des directeurs de la santé a déjà fait savoir mercredi. L’expérience montre «qu’en cas d’évolution défavorable à l’échelle nationale, des mesures différentes selon les cantons se heurtent à peu de compréhension de la part de la population».

Pas suffisamment de vaccinés

Le fait que la population schwytzoise soit touchée si durement par le coronavirus n’est pas le fruit du hasard. Le taux de vaccination est nettement inférieur à la moyenne suisse, avec 57%. Seul Appenzell Rhodes-Intérieures compte encore moins de personnes vaccinées.

À Schwytz aussi, on mise sur le principe du «bon sens». «Nous ne pouvons pas forcer les gens à se faire vacciner», défend Petra Steimen-Rickenbacher. Peut-être que l’augmentation de cas de Covid et ses répercussions sur la vie publique inciteront les personnes non vaccinées à reconsidérer leur décision.

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