Cette année encore, les apparentements de listes ont été le grand sujet des élections. Les alliances entre partis ont une nouvelle fois eu un impact considérable sur le nombre de sièges attribués aux formations politiques. Les Vert-e-s et les Vert’libéraux en ont profité: ils ont pu éviter des pertes de sièges encore plus importantes grâce à celles-ci.
Sur les élections
Le Parti socialiste (PS) et l’Union démocratique fédérale (UDF) ont en également profité. Mais pour le Parti libéral-radical (PLR), les coalitions se sont avérées plutôt défavorables. Le parti de droite s’en est sorti perdant, et a obtenu moins de sièges que ses rivaux.
Par conséquent, son président, Thierry Burkart, ne veut pas en rester là. Il souhaite initier des changements significatifs en ce qui concerne les apparentements de listes. Cette semaine, le politicien a déposé deux motions visant à optimiser le système actuel et à augmenter la transparence.
Supprimer les apparentements de listes interpartis
Avec sa première motion «Nouvelle procédure d’attribution et suppression des apparentements de listes interpartis», l’élu argovien poursuit son objectif de modifier la procédure actuelle d’attribution des sièges au Conseil national au sein des cantons, et de rendre les apparentements de listes interpartis superflus.
Pour le président du parti, ces alliances faussent la volonté des électeurs et nuisent considérablement à la transparence du système électoral. Le parlementaire critique en outre la possibilité pour les partis d’utiliser les apparentements de listes à des fins tactiques. Toujours selon lui, le fait que les électeurs ne sachent pas clairement à qui profite finalement leur voix est un problème.
Le conseiller national propose donc de passer à une procédure d’attribution avec un arrondissement standard. Les apparentements de listes interpartis deviendraient ainsi superflus, puisque tous les partis seraient traités de la même manière, quelle que soit leur taille. Les apparentements de listes au sein d’un même parti resteraient toutefois autorisés. Selon le chef de parti, cette mesure ne renforcerait pas seulement la transparence, mais favoriserait également l’égalité des chances entre les partis.
Mettre un terme à la croissance sauvage
Thierry Burkart souhaite toutefois mettre un frein à la prolifération des apparentements de listes au sein des partis. C’est là qu’intervient sa deuxième motion.
Le nombre de listes et de candidats a augmenté de manière exponentielle au cours des vingt dernières années. Le politique critique ce phénomène, dû selon lui à la multiplication de tels rattachements.
Ces alliances ont entraîné une confusion chez les électeurs et des coûts élevés pour les contribuables, avance le père de famille. Ce dernier demande que la loi fédérale sur les droits politiques soit adaptée en conséquence.
Rendre le droit de vote plus transparent
Dans son intervention, Thierry Burkart propose de limiter quantitativement les apparentements de listes au sein des partis, par exemple à trois listes liées. Cela permettrait aux partis de présenter des points de vue différents, tout en limitant la prolifération excessive, d’après l’élu.
Selon Thierry Burkart, cette limitation est nécessaire pour simplifier le choix des électeurs et pour réduire la charge financière de l’Etat. Dans l’ensemble, ces deux interventions visent à rendre le droit de vote en Suisse plus transparent et plus efficace.