Les auditions en vue de la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral le 13 décembre se sont déroulées ce mardi. L'UDC et les Vert-e-s ne laissent rien filtrer pour le moment.
À lire aussi
Dans un communiqué publié en soirée, le parti conservateur indique que le groupe va poursuivre ses discussions lors de sa prochaine séance le 12 décembre. Il entend respecter la formule définissant la répartition des sièges au gouvernement, à savoir deux sièges aux trois partis ayant le plus grand nombre d'électeurs et un siège au quatrième.
Une affaire compliquée
L'UDC a questionné les deux socialistes sur la souveraineté de la Suisse vis-à-vis de l'UE, l'immigration et la croissance de l'Etat. Pour le reste du Collège, le parti soutient la réélection des conseillers fédéraux sortants.
«L'élection au Conseil fédéral est une affaire compliquée», a déclaré à titre personnel le conseiller national UDC Thomas de Courten devant les médias au Palais fédéral. «Les deux candidats prêtent le flanc à la critique, c'est connu.»
L'UDC va réfléchir, a-t-il ajouté. La course au Conseil fédéral se joue jusqu'au 13 décembre. Le parti ne devrait donner sa recommandation de vote que le jour même de l'élection. Les discussions continueront jusque-là, a poursuivi Thomas de Courten en allusion à une éventuelle «candidature sauvage».
Deux bons candidats pour les Vert-e-s
Les Vert-e-s ont quant à eux estimé les candidatures des deux socialistes très bonnes. Mais le parti n'a pas donné de piste sur son choix final. «Les auditions se sont très bien passées, les candidats les ont menées avec beaucoup de sérieux», a déclaré devant la presse Léonore Porchet (Les Vert-e-s/VD).
Interrogée sur leurs différences, la conseillère nationale a répondu que ce sont à la fin des "questions de personnalité". Les deux candidats ont encore une semaine pour arpenter la salle des pas perdus du Parlement.
Pas de nom non plus au PVL et au PLR
Les Vert'libéraux ont également auditionné les deux socialistes et leur ont posé des questions sur la protection du climat et sur les relations avec l'UE. «Nous voulons un Conseil fédéral qui surmonte enfin le blocage des réformes et qui apporte des solutions aux défis de notre époque», a indiqué la présidente du groupe Tiana Moser citée dans un communiqué. Le PVL décidera ultérieurement des personnes qu'il soutiendra dans le cadre de l'élection au Conseil fédéral, ajoute-t-il.
Même son de cloche du côté du PLR. «Les discussions se poursuivront jusqu'à l'élection. Nous déciderons la veille ou le jour même si nous donnerons une consigne de vote», a déclaré le chef du groupe Damien Cottier devant les médias.
«La discussion était ouverte, sincère et constructive», a-t-il poursuivi, expliquant que les deux socialistes ont présenté leurs expériences et leurs priorités. Et de confirmer que le PLR élirait un des deux si les autres partis respectent «les règles du jeu» lors de la réélection des deux conseillers fédéraux libéraux-radicaux qui se représentent. «Les trois premiers partis ont droit à deux sièges», a rappelé Damien Cottier.
Interrogé à l'issue des auditions, Jon Pult a indiqué avoir une «bonne impression». Face aux nombreuses questions parfois difficiles, il a dit «être resté lui-même, honnête et transparent». Beat Jans a aussi passé un après-midi «long et intense». Tous deux se sont refusés à dire s'ils avaient pu marquer des points contre l'autre. Pour le Bâlois, une expérience dans un exécutif représente un plus.
Chancellerie fédérale
Les prétendants à la Chancellerie fédérale ont aussi été auditionnés. Le Centre a entendu les deux candidats UDC (Nathalie Goumaz et Gabriel Lüchinger), avant celui du PVL (Viktor Rossi) mardi prochain. Il n'auditionnera pas le secrétaire général du Département fédéral de l'Intérieur Lukas Gresch, candidat hors parti sorti du bois le week-end dernier.
Le Centre ne se prononcera sur une éventuelle recommandation qu'à la fin de toutes les auditions. Le PS a lui entendu les trois candidats pour succéder au chancelier centriste Walter Thurnherr. Il n'a fait aucune communication officielle.
(ATS)