Chères mais écolos!
Nos conseillers fédéraux se déplacent avec ces limousines

Les conseillers fédéraux ont le droit à deux véhicules différents. Une voiture de représentation avec chauffeur ainsi qu'une voiture de service personnelle que l'on peut choisir librement. Le nouveau magistrat socialiste, Beat Jans, mise par exemple sur une BMW.
Publié: 23.02.2024 à 15:06 heures
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Dernière mise à jour: 23.02.2024 à 16:12 heures
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Pas moins de quatre conseillers fédéraux utilisent une BMW i7 comme véhicule de représentation.
Photo: keystone-sda.ch
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Ruedi Studer

La fonction de conseiller fédéral offre quelques privilèges. Les membres du gouvernement disposent en effet de deux véhicules. Une voiture de représentation avec chauffeur et une voiture de service personnelle.

Utilisées par les conseillers fédéraux pour se rendre à des évènements ou sur leur lieu de travail, ces voitures de représentation sont – pour plusieurs d'entre elles – des limousines noires. Blick a pu consulter la liste précise des véhicules utilisés par les membres gouvernement: on y apprend que cinq d'entre eux ont opté soit pour une BMW, soit pour une Mercedes.

La BMW domine

Le nouveau venu du PS Beat Jans, la présidente de la Confédération Viola Amherd, ainsi que les deux magistrats UDC Guy Parmelin et Albert Rösti ont tous misé sur une BMW i7 xDrive60. Une voiture de luxe à propulsion électrique adoubée par la Confédération, qui a acquis cinq exemplaires l'année dernière.

Le ministre des Affaires étrangères PLR Ignazio Cassis et le nouveau chancelier Viktor Rossi misent sur une BMW 745Le xDrive Plug-in-Hybrid.

La ministre jurassienne Elisabeth Baume-Schneider se fait en revanche conduire dans une Mercedes EQV. Un minibus électrique offrant jusqu'à huit places assises, de sorte que ses collaborateurs puissent également y prendre place.

La ministre des Finances libérale-radicale Karin Keller-Sutter – très économe – a quant à elle renoncé aux avantages d'un véhicule de représentation. «En cas de besoin, elle fait appel à une entreprise civile qui fournit le chauffeur et le véhicule», explique-t-on à la Confédération. Le véhicule utilisé à cet effet est actuellement une Mercedes S500 4Matic de 2014. Un remplacement serait actuellement à l'étude.

Une flotte de véhicules climatiquement neutre

Presque tous les véhicules de représentation sont électriques ou au moins hybrides. C'est évidemment un objectif déclaré de la Confédération. Armasuisse, responsable des achats, n'achète plus que des véhicules de représentation purement électriques.

En 2021, la ministre de la Défense Amherd a en effet émis une directive imposant à l'administration fédérale de ne plus acquérir que des voitures à propulsion électrique. Outre sa volonté de donner l'exemple, la Confédération se donne pour objectif d'être climatiquement neutre d'ici à 2030. Des véhicules disposant de moteurs à combustion interne peuvent toutefois encore être achetés, mais dans certains cas que l'administration estime justifiés.

La Volvo de Viola Amherd

En plus de leur voiture officielle, les conseillers fédéraux ont également droit à un véhicule de service personnel. Ici, la palette de marques est plus variée.

Alors que Viola Amherd roulait depuis 2019 avec une Lexus UX 250h AWD Excellence noire, elle conduit désormais une Volvo XC40. Une voiture électrique qu'Elisabeth Baume-Schneider a également choisie l'année dernière.

Les véhicules personnels d'Ignazio Cassis et de Guy Parmelin sont nettement plus anciens (2013). Le Tessinois mise ici aussi sur une BMW: la 320d xDrive. Le Tessinois roule donc encore avec un moteur à combustion interne, même s'il est plutôt économique. Le natif de Bursins (VD) roule quant à lui avec une Mazda 6 japonaise équipée, elle aussi, d'un moteur à combustion interne. Ce qui frappe chez lui, c'est le choix de la couleur: rouge.

Trois renoncent à leur voiture de fonction personnelle

Albert Rösti et Karin Keller-Sutter continuent quant à eux d'utiliser leur propre voiture privée. Le Bernois conduit une Volvo S90 et la Saint-Galloise une Mini anglaise. Beat Jans a quant à lui renoncé à une voiture de fonction personnelle.

Ce qui est frappant, c'est que même si les conseillers fédéraux peuvent choisir librement leur véhicule, personne ne conduit de Lamborghini ou de Ferrari. Peut-être parce que 0,9% du prix d'achat du véhicule privé est déduit chaque mois sur la fiche de salaire comme «participation privée pour la voiture de fonction».

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