En Valais, certaines personnalités politiques aiment décidément bien adjoindre l’insulte à leur action. Après les doigts d’honneur du député de l’Union démocratique du Centre (UDC) Jérôme Desmeules devant la Commission européenne, c’est au tour de la jeune socialiste Mathilde Mottet de s’illustrer en dressant son majeur.
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Posons les faits. Celle qui était encore récemment vice-secrétaire centrale de la Jeunesse socialiste suisse a publié ce mardi 1ᵉʳ août, jour de la Fête nationale, un selfie sur Instagram. En arrière-plan, le drapeau suisse. Quelques mètres devant: l’élue au législatif de Monthey et son fameux doigt d’honneur.
Vive critique de la Suisse
La vingtenaire explique son geste provocateur en légende: «Tous ces drapeaux suisses sur mon fil, ça me donne envie de gerber. Toute nation est construite sur la hiérarchisation des personnes selon la couleur de leur passeport, de leur peau, selon leur langue maternelle ou ce qu’elles mangent. La Suisse aussi est basée sur l’exclusion des personnes qui ne correspondent pas au moule de la norme dominante.»
La question du racisme n’est pas le seul point abordé. «Le drapeau suisse, c’est aussi le symbole d’un pays qui préfère investir dans des tanks et des mitrailleuses plutôt que dans la santé et le droit au logement, un pays qui préfère ficher et arrêter les militant.es (sic) du climat plutôt que d’empêcher que nos forêts brûlent et nos glaciers disparaissent, un pays qui préfère sauver des banques plutôt que de financer nos retraites ou le travail des femmes.»
Des UDC s'étranglent
Sans surprise, cette publication a fait bondir plusieurs personnalités de droite. À commencer par Jean-Luc Addor, conseiller national UDC valaisan. Toujours sur les réseaux sociaux, il partage l’image de Mathilde Mottet et écrit: «Il y a ceux qui aiment la Suisse et il y a ceux qui ne l’aiment pas. Vous avez le choix cet automne (ndlr: lors des élections fédérales)!»
La présidente des Jeunes UDC Vaud, Emmylou Ziehli-Maillard, a aussi réagi. Dans un texte adressé à la Suisse, elle fait allusion à la jeune socialiste à l’origine de la polémique sans jamais la nommer: «A l’heure où certains te dénigrent, t’écrasent et te négligent, moi, j’aimerais te remercier pour tout ce que tu m’apportes. Ta beauté, ta grâce et ta richesse historique me rendent fière de vivre sur tes terres.»
Cette polémique le démontre une fois encore. Qu’on soit favorable ou non à l’étendard helvète et à ce qu’on veut bien lui prêter comme symboles, le 1er Août reste une bonne occasion pour attirer la lumière. Surtout quand on a des ambitions politiques.