Nouvelle polémique en vue?
Une école valaisanne interdit les leggings

Dès la rentrée scolaire du 19 août, les élèves du cycle d'orientation de Gampel, en Haut-Valais, n'auront plus le droit de porter des leggings, des décolletés plongeants ou encore des mini-shorts. Objectif: éviter de perturber les cours.
Publié: 13.08.2021 à 14:50 heures
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Dernière mise à jour: 14.08.2021 à 12:38 heures
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Amit JuillardJournaliste Blick

C’est une question qui a taraudé beaucoup d’entre nous à l'aube de la rentrée scolaire: «Que vais-je porter le jour J?» Le cycle d’orientation de Gampel, dans le Haut-Valais, a décidé de faciliter la tâche de ses élèves en interdisant le port de certains habits, rapporte le «Walliser Bote». Les dos nus, les leggings, les mini-shorts, les hauts laissant apparaître le ventre ou sans bretelles, les habits transparents ou encore les casquettes sont désormais interdits dans cet établissement de l'école secondaire obligatoire, qui vient de changer son règlement.

Les règles en la matière changent d’une école à l’autre dans le Haut-Valais, relève le quotidien. Mais l’objectif est toujours le même: ne pas perturber les cours. Les sanctions en cas de non-respect du code vestimentaire sont, elles, «peu claires».

Pour mémoire, à Fribourg, le collège de Gambach avait provoqué l’ire des mouvements féministes. Une jeune femme avait été convoquée par son professeur parce qu’elle ne portait pas de soutien-gorge. En réaction, des dizaines de soutiens-gorge avaient été accrochées autour de l’établissement, racontait «La Liberté» en février 2021.

Action féministe autour du collège de Gampach en février.
Photo: Instagram

«Contrôle sur le corps féminin»

Quelques mois plus tôt, en septembre 2020, c'est au collège de Pinchat à Genève que les règles vestimentaires avaient enflammé les esprits. Les réseaux sociaux, puis la «RTS», avaient dénoncé l’humiliant «t-shirt de la honte». Un vêtement que devaient porter les élèves par dessus leur tenue jugée inappropriée. Vaud et Genève avaient fini par interdire la pratique.

«Derrière cette question de tenue vestimentaire se jouent beaucoup de choses, avait estimé la conseillère d’Etat vaudoise Cesla Amarelle dans les colonnes du «Temps». La question du rapport au corps des femmes, la discrimination, le cadre normé.» La cheffe de l’instruction publique avait encore déploré: «De tout temps, il y a eu cette obsession du contrôle sur le corps féminin».

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