«Si l’on attend qu’une roquette s’abatte sur nous, ça ne sert à rien. Il faut agir en amont et voir si on peut l’intercepter avant qu’elle n’atteigne sa cible.» C’est par cette image que la ministre de la Défense Viola Amherd a justifié les mesures offensives que l’armée suisse se devait de prendre en cas de conflit au micro de la SRF.
Interrogée dans l’émission «Rundschau» de la SRF, Viola Amherd a également évoqué les bases aériennes, les installations radar, les dispositifs de lancement de drones et les positions d’engins guidés comme cibles potentielles.
L’espace aérien: le véritable enjeu d’une guerre
«En attaquant les installations de commandement et de logistique ou les rassemblements de troupes, il s’agit d’une part d’affaiblir les capacités de l’adversaire. D’autre part, il s’agit de restreindre sa mobilité», précise un rapport publié par la Confédération en août 2023. Le but: empêcher cet adversaire «d’engager ses systèmes de combat de manière coordonnée ou de faire venir des troupes».
Sans un contrôle suffisant de l’espace aérien, l’armée ne peut pas s’engager de manière adaptée dans un conflit, précise le rapport. «La population civile serait elle aussi à la merci des attaques aériennes, sans aucune protection.» Et Viola Amherd de conclure sur la SRF: «Nous devons être prêts à faire face à toutes les menaces.»