Justin M.* a été brutalement arraché à la vie. Le soldat est décédé lors d'un accident de tir à Bremgarten (AG). Le tir mortel est parti d'un véhicule de l'armée de modèle Duro. «Justin a toujours été un garçon correct. J'ai du mal à imaginer que la faute lui incombe», a déclaré son père Roland M.* à Blick. Une enquête est en cours pour déterminer comment ce tragique incident a pu se produire.
Sur le drame de Bremgarten
Une chose est toutefois claire: l'armée est régulièrement le théâtre d'accidents, même mortels. Selon le rapport statistique de l'assurance militaire de 2023, il y a eu en moyenne deux décès par an dans l'armée de milice ces dernières années. La plupart de ces décès sont dus à des accidents. En revanche, pour les assurés professionnels et pour les militaires de carrière, les décès sont principalement dus à des maladies.
Un faible ratio, mais des coûts élevés
En 2022, l'armée suisse a enregistré près de 3500 accidents reconnus par l'assurance militaire. La courbe sur les dix dernières années montre une inflexion en 2020. Une baisse qui s'explique par le Covid.
La majeure partie des accidents sont liés au sport. Les trébuchements et les chutes sont aussi relativement fréquents (près de 17%). Les accidents impliquant les moyens de transport et de circulation représentent certes une part moins importante (10%), mais selon le rapport statistique, ils génèrent une part de coûts plus élevée et sont donc «plus coûteux que la moyenne».
Les dents vivent dangereusement
En 2022, l'assurance militaire a recensé 102 accidents avec des armes. Dix-huit d'entre eux sont répertoriés comme «autres accidents liés aux armes». Mais les blessures par balle ne surviennent que rarement.
Chez les miliciens, les accidents les plus fréquents sont des lésions dentaires, ainsi que des blessures au genou. Chez les assurés professionnels, ce sont les poignets, les mains ou les doigts qui sont le plus souvent blessés.
* Noms connus de la rédaction
