Cette fois, les faits semblent être sérieux. Très sérieux, même. Blick a appris que plusieurs personnes s’étaient présentées au CHUV peu après le festival de musique Balélec. La raison de leur consultation? Toutes assurent avoir été piquées à l’aide d’une seringue durant la manifestation qui a eu lieu vendredi 13 mai dernier, sur le campus de l’EPFL.
Des agressions à la seringue pour injecter du GHB ou une autre substance à une victime? Vous en avez sûrement déjà entendu parler sur les réseaux sociaux. Des témoignages souvent invérifiables s’y multiplient. Alors, véritable phénomène inquiétant ou psychose autour de «la drogue du violeur»?
Les événements survenus il y a une poignée de jours sur le campus de l’EPFL pourraient malheureusement appuyer la première hypothèse. Contacté pour confirmer ou infirmer nos informations, le CHUV se montre peu loquace.
Voici ce qu’il écrit, dans un courriel: «Durant le week-end passé, il y a eu quelques cas de consultations de patientes et de patients dans des contextes de doutes/suspicion de prise de substances (GHB) à leur insu, mais pas plus que d’habitude. Nous vous invitons à contacter la police cantonale pour plus d’informations.»
Une première plainte sur sol vaudois
C’est ce que nous avons fait. Les forces de l’ordre, elles, lèvent le voile: «Nous avons été informés par Unisanté que quatre personnes s’étaient présentées au CHUV dans la foulée du festival Balélec, confirme Alexandre Bisenz, porte-parole. Toutes déclarent avoir été piquées par une seringue à leur insu.»
Il enchaîne: «Une plainte a été déposée à Pully par une autre personne qui dit exactement la même chose. Elle raconte avoir senti une piqûre durant l’événement, s’être retournée mais n’avoir aperçu personne. Cette cinquième personne s’est rendue par la suite au CHUV.»
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Pour l’heure, la police cantonale ne connaît pas encore les résultats des analyses effectuées à l’hôpital. Elle ne se prononcera donc pas davantage sur cette affaire pour l’instant. Dans l’immédiat, Alexandre Bisenz invite la population à consulter le site votrepolice.ch. «On y trouve une série de conseils de prévention, glisse-t-il. Il est notamment important de répéter aux gens qu’ils doivent aller dans un centre médical le plus rapidement possible s’ils pensent avoir été drogués à leur insu. La plupart des substances utilisées quittent le corps très rapidement.»
Pour mémoire, plusieurs enquêtes sont en cours pour des faits similaires en France ou encore en Angleterre. Mais, jusqu’ici, selon les informations des principales polices romandes interrogées ces derniers mois par Blick, la Suisse paraissait être épargnée. Même si, en novembre, des messages alarmants affirmaient que 49 filles de l’École hôtelière de Lausanne avaient été droguées à leur insu au Mad Club. Après vérification, il s’agissait en réalité d’une fake news.