La Vert'libérale zurichoise Sanija Ameti a fait son retour en politique mercredi. La jeune femme de 32 ans a participé à la séance parlementaire du conseil municipal de Zurich. Dans une brève déclaration, elle a remercié ses collègues du conseil pour leur soutien.
«Ces mois ont été mouvementés, j'ai beaucoup pleuré», a déclaré Sanija Ameti en larmes au conseil. Elle n'a toutefois pas pleuré «à cause de toute cette haine», mais à cause de «l'amour que ses collègues du conseil lui ont témoigné».
Elle a également relevé au passage, non sans humour, qu'aucun membre du conseil municipal n'ait jugé nécessaire de revêtir un gilet de protection, «malgré le fait que j'ai été traitée de musulmane à la gâchette facile».
Par la petite porte
La jeune femme de 32 ans est entrée dans le bâtiment du Parlement par une porte dérobée afin d'éviter la foule des médias.
Mardi, on apprenait que le Ministère public zurichois avait ouvert une procédure contre la coprésidente du mouvement Opération Libero pour suspicion d'atteinte à la liberté de croyance et de culte, en lien avec la photo qu'elle avait publiée sur les réseaux sociaux où elle se mettait en scène tirant un tableau représentant la Vierge Marie et Jésus.
Une partie des Vert'libéraux s'est distanciée de la jeune politicienne, le chef du parti Jürg Grossen allant jusqu'à demander son exclusion du parti. Mme Ameti a également perdu son emploi dans une agence de relations publiques à cause de cette affaire.