Décidément, Sanija Ameti peine à se défaire du boulet qu'elle traine depuis environ trois mois. En septembre dernier, la figure zurichoise des Vert'libéraux et coprésidente du mouvement Opération Libero avait ciblé une image de la Vierge Marie et de l'enfant Jésus lors d'une session de tir dans sa cave.
Elle avait ensuite publié des images de son exercice sur les réseaux sociaux, suscitant une polémique d'ampleur nationale. A la suite de ce scandale, Sanija Ameti avait perdu son emploi et avait du se retirer temporairement de la vie politique.
Depuis, la tempête s'est quelque peu calmée. Le week-end dernier Sanija Ameti a même annoncé son intention de revenir au conseil municipal (législatif) de la ville de Zurich, lors d'une interview accordée à nos confrères de CH Media, tout en faisant part une nouvelle fois de sa honte vis-à-vis de son geste.
Procédure en cours
Seulement voilà, Sanija Ameti n'est pas encore complètement tirée d'affaire: les journaux de CH Media révèlent en effet que le Ministère public zurichois a ouvert en octobre une procédure pour atteinte à la liberté de croyance et de culte à l'encontre de la Zurichoise. L'information a été confirmée par un porte-parole du Ministère public.
Après les coups de feu, plusieurs plaintes pénales avaient été déposées, notamment par les Jeunes UDC et par le mouvement Mass-Voll. Pour l'heure, Sanija Ameti bénéficie de la présomption d'innocence.
Sur le plan politique, l'avenir de la zurichoise est tout aussi incertain. Le président des Vert'libéraux Jürg Grossen avait exprimé le souhaite d'exclure Sanija Ameti des rangs du parti. Mais la principale intéressée ne l'entend pas de cette oreille.
