Après le scandale de la Vierge à l'Enfant
Le potentiel retour de Sanija Ameti est un véritable casse-tête pour les Vert'libéraux

Son annonce est sans équivoque: «Je suis verte-libérale et je le resterai!» Après des mois de silence, la politicienne l'a clairement fait savoir dans une interview accordée à CH Media. Mais sa seule volonté influencera-t-elle la décision du parti?
Publié: 15.12.2024 à 11:50 heures
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Dernière mise à jour: 15.12.2024 à 14:44 heures
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Restée silencieuse pendant des mois, Sanija Ameti s'est exprimée pour la première fois sur les événements qui ont déclenché la controverse au mois de septembre.
Photo: Instagram/Screenshot
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Sven Altermatt

En septembre, Sanija Ameti avait déclenché une polémique nationale après avoir posté sur Instagram des images d'elle tirant des coups de feu sur une image de Marie et de Jésus. Dans une interview, elle a avoué que cette publication avait un lien avec la mort violente de son frère. Aujourd'hui, Sanija Ameti parle d'une «erreur grossière et stupide».

Elle souhaite néanmoins poursuivre son mandat de conseillère municipale de la ville de Zurich. Elle n'a voulu nuire à personne, pas même à son parti. Selon les recherches de Blick, Sanija Ameti pourrait revenir au conseil municipal de Zurich ce mois-ci et les Vert'libéraux (PVL) risquent donc de se retrouver dans une situation inconfortable.

Jürg Grossen et Sanija Ameti se parlent à nouveau?

«Sanija Ameti aurait préféré s'adresser d'abord à la base du parti plutôt que de donner une interview», s'agace en coulisses un politicien Vert'libéral de premier plan. Et pourtant: «Si nous parvenons encore à nous entendre avec elle, nous pourrons peut-être nous en sortir indemnes.»

En septembre déjà, la direction du PVL a exigé le départ de Sanija Ameti du parti. Pour son chef, Jürg Grossen, il était clair que sa collègue avait causé d'importants dégâts d'image aux Vert'libéraux, mais officiellement, personne au sein du parti ne souhaite s'exprimer sur cette affaire. Mieux vaut ne rien dire, telle est la règle d'or.

Cependant, Blick sait que la direction du parti a longtemps cherché à discuter avec Sanija Ameti. Sans succès au départ. Mais ces derniers jours, des échanges auraient eu lieu en coulisses, sans qu'on ne puisse encore parler d'une véritable discussion.

Retard dû à un arrêt maladie

Officiellement, le parti continue d'examiner une procédure d'exclusion contre la politicienne. Mais Sanija Ameti souligne qu'elle ressent une réelle solidarité de la part des Vert'libéreaux du conseil municipal de la ville de Zurich. Interrogé, Nicolas Cavalli déclare: «La protection de Sanija Ameti a toujours été notre priorité absolue au cours des derniers mois.»

Il incombe aujourd'hui à la branche zurichoise du parti de mener des entretiens et de traiter la procédure d'exclusion en première instance. Des discussions sont en cours. Elles ont toutefois été retardées en raison de l'arrêt maladie de Sanija Ameti.


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