Après le oui à la loi sur l'électricité
Le National enterre un postulat de l'UDC sur des nouvelles centrales nucléaires

Contrairement au Conseil des Etats, le National refuse d'aller trop vite en besogne sur le nucléaire en Suisse. Il a enterré mardi, par 97 voix contre 88, un postulat UDC demandant d'évaluer les conditions nécessaires à la construction de nouvelles centrales.
Publié: 11.06.2024 à 13:16 heures
Pour Albert Rösti, le vote de dimanche fixe les orientations énergétiques pour les 15 prochaines années. Le nucléaire serait éventuellement une option à plus long terme (archives).
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ATS Agence télégraphique suisse

Contrairement au Conseil des Etats, le National refuse d'aller trop vite en besogne sur le nucléaire en Suisse. Il a enterré mardi, par 97 voix contre 88, un postulat UDC demandant d'évaluer les conditions nécessaires à la construction de nouvelles centrales.

La loi interdit l'octroi d'autorisations pour construire de nouvelles centrales, mais pas de planifier la construction ou le remplacement de telles infrastructures, selon l'auteur du postulat, Erich Hess (UDC/BE). Il demande donc de renseigner les investisseurs potentiels de futurs réacteurs de quatrième génération sur les conditions qu'ils devraient remplir.

«La Suisse ne pourra pas assurer son approvisionnement en énergie»

«Malgré la votation de dimanche dernier, la Suisse ne pourra pas assurer son approvisionnement en énergie», a déclaré le Bernois. Le pays a besoin d'une électricité en ruban, une source d'énergie uniquement garantie par l'hydraulique ou le nucléaire, a-t-il poursuivi.

Le Conseil fédéral était opposé à cette demande. Le ministre de l'Energie Albert Rösti a rappelé la décision populaire de 2017 de sortir progressivement du nucléaire. Selon lui, il ne faut pas anticiper le mouvement, puisque le Conseil des Etats a accepté un postulat de la même teneur.

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«Nous devons rester ouverts à cette technologie, mais dans une optique à long terme»
Albert Rösti
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«Nous devons rester ouverts à cette technologie, mais dans une optique à long terme. Pour le court et moyen terme, soit les dix ou quinze prochaines années, le peuple a dit dimanche ce que nous devons faire au moyen des énergies renouvelables», a poursuivi le conseiller fédéral. «Nous pourrons ensuite faire des projections de coûts», selon Albert Rösti. D'ici là, la technique évoluera et il sera possible de poser les jalons nécessaires. Un message entendu notamment à gauche et par le Centre.

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