Après la victoire de Nemo
Un député UDF fribourgeois traite les homosexuels de «tapettes» sur Facebook

Un dérapage homophobe sur Facebook est-il condamnable? Sous sa publication critiquant l'Eurovision et la victoire de Nemo, le député UDF au Grand conseil fribourgeois Ivan Thévoz a traité les homosexuels de «tapettes», relate mercredi «La Liberté».
Publié: 16.05.2024 à 14:05 heures
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Dernière mise à jour: 16.05.2024 à 14:30 heures
Selon le député de l'Union démocratique fédérale (UDF), affilié à l'Union démocratique du centre (UDC) au Grand conseil fribourgeois, l'Eurovision représente «la dégénérescence» de la société.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Après la victoire de l'artiste non-binaire Nemo à l'Eurovision, Ivan Thévoz s'est lâché sur Facebook. Comme d'autres sur les réseaux sociaux, l'idée n'était pas de partager sa joie pour le président de l’Union démocratique fédérale (UDF) Fribourg, membre du groupe de l'Union démocratique du centre (UDC) au Grand Conseil. Ce que relève ce mercredi 16 mai le quotidien local «La Liberté».

«Au moins lors des fêtes de lutte suisse, il n’y a que peu de tapettes.» Voici le dérapage homophobe rédigé par l'élu de la Broye en réponse à un commentaire sur sa propre page Facebook. Le contenu de sa publication? «L’Eurovision ou la dégénérescence d’une société qui n’a plus aucun repère. Que j’ai honte de cette Suisse qui n’est pas la mienne.»

On ne peut plus rien dire

Contacté par «La Liberté», Ivan Thévoz dit avoir vu dans les réactions à l'édition 2024 du concours Eurovision de la chanson «le malaise profond de toute une partie de la population». Après un contact avec le journal fribourgeois, le conservateur a effacé sa publication. «L’utilisation du mot tapette était une erreur», a-t-il répondu à nos confrères, déplorant toutefois «que l’on ne puisse plus rien dire de nos jours».

Destinée à ses «amis Facebook», cette publication sera-t-elle considérée comme publique et discriminatoire? Le Ministère public fribourgeois a été appelé à réagir par le journal local. Sans se prononcer sur ce cas particulier, il indique que de manière générale, une discrimination pour homophobie est poursuivie d'office.

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