Les journaux alémaniques de Tamedia avaient identifié Christoph Berger comme la victime de l'enlèvement. Mais le tribunal de district de Zurich leur avait interdit de mentionner son nom dans une décision superprovisoire.
Ces médias avaient avancé que sa fonction de président de la Commission fédérale pour les vaccinations avait joué un rôle dans son enlèvement. Christoph Berger s'est dit conscient des «grandes tensions émotionnelles et sociales que les questions de vaccination ont suscitées ces deux dernières années.»
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Des intérêts économiques mentionnés
Mais d'après le communiqué, le ravisseur, que l'infectiologue ne connaissait pas, n'a pas fait mention de cette fonction durant l'enlèvement qui a duré «une bonne heure». «Seuls des intérêts économiques étaient au premier plan.»
Le ravisseur voulait «une somme substantielle d'argent» et a menacé Christoph Berger, lui exposant ce qu'il ferait de lui si la demande d'argent n'était pas satisfaite dans le délai imparti. L'expert du Covid a été libéré après qu'il a assuré à son agresseur qu'il satisferait à ses exigences.
L'infectiologue a ensuite immédiatement pris contact avec la police cantonale, qui s'est depuis occupée de lui et de sa famille. «La protection de ma famille a été ma priorité durant cet épisode, et c'est bien sûr encore le cas maintenant.»
Christoph Berger a précisé ne pas vouloir fournir trop de détails, sur conseil de la police et du Ministère public. Il a encore ajouté qu'il ne donnerait aucune autre information aux médias et a insisté sur le respect de sa vie privée.
Le suspect abattu mercredi
Mercredi soir, une fusillade s'est produite à Wallisellen lors d'une intervention de la police. Un Allemand a tiré sur des policiers venus l'arrêter, touchant mortellement sa compagne, une Suissesse de 28 ans. Il a ensuite été tué lors d'un échange de tirs avec la police.
L'homme, qui disposait d'armes, faisait l'objet d'une enquête à la suite d'un enlèvement commis une semaine auparavant. Il était suspecté d'avoir menacé un homme dans le canton de Zurich avec une arme à feu et de l'avoir enlevé. Le ravisseur a laissé partir sa victime la nuit même. On ignore encore quel était son motif pour cet acte.
Un Suisse de 34 ans a été arrêté jeudi dans un canton voisin et a été déféré au Ministère public. Il aurait un lien avec l'enlèvement.
Le déroulement exact de la fusillade, le tir de la police, les événements liés à l'enlèvement, ainsi que le motif de l'Allemand font l'objet d'une enquête en cours. Elle est menée par le Ministère public en collaboration avec la police cantonale zurichoise et l'Institut de médecine légale de l'Université de Zurich.
(ATS)