C’est un récit qui fait froid dans le dos. Sur Instagram, une jeune femme raconte avoir été violemment prise à partie puis poignardée par un groupe d’individus dimanche à l’aube, dans le quartier lausannois du Flon.
La raison? Elle aurait refusé de «donner son Snap (Snapchat est une application de partage de photos et de vidéos, ndlr) à l’un d’entre eux». L’affaire intervient un mois après l’altercation entre deux groupes qui a fait un mort et un blessé grave au même endroit.
Tout aurait commencé lorsqu’un jeune homme insistant — entouré par des amis — aurait abordé la victime qui témoigne. Celui-ci n’aurait pas apprécié d’être éconduit. «Ma copine lui a demandé de partir, il a alors mis son front contre le front de ma copine, raconte celle qui a lancé un appel à témoignages. Je suis allée vers ce gamin en lui disant de se calmer, il m’a alors balayée et jetée par terre.»
Coup de couteau et de tessons de bouteille
Un proche de la jeune femme aurait voulu s’interposer. «Il a commencé à se battre avant que tout le groupe ne lui saute dessus et ne le mette à terre en le tabassant, assure-t-elle. Il s’est relevé à ce moment-là et l’un des [agresseurs] a pris une bouteille et l’a plantée à l’arrière de sa tête puis à quelques centimètres de son œil, il a eu 17 points de suture.»
L'horreur ne s'arrête pas là. Un autre individu aurait ensuite brandi un couteau avant de «planter» les deux copines au niveau de leurs mains. «Ils sont ensuite partis en courant et se sont dirigés au parking du Flon, affirme-t-elle encore. L'un d'entre eux portait un sweat à capuche blanc plein de sang et, celui à qui je n'ai pas donné mon Snap, un t-shirt bleu.» Au total, trois personnes auraient donc été blessées.
Pour appuyer son récit, la noctambule suivie par près de 3000 personnes sur Instagram a publié plusieurs images de ses mains maculées de sang. Contactée ce dimanche, elle n'a pas répondu à nos sollicitations.
De son côté, la police de la capitale vaudoise confirme être intervenue au Flon pour une bagarre vers 5h30. «Une enquête est en cours», explique un porte-parole à nos confrères de «Watson». «Le déroulement des faits reste encore à établir», commente-t-il sobrement.