À qui le dernier mot?
Une initiative pour que le peuple confirme le Conseil fédéral

Le peuple et les Cantons doivent avoir leur mot à dire concernant la composition du Conseil fédéral. Le Mouvement de liberté suisse (MLS) a lancé mardi une initiative populaire pour qu'une votation de confirmation ait lieu tous les deux ans en septembre.
Publié: 16.05.2023 à 12:26 heures
Une initiative demande que les membres du Conseil fédéral soient confirmés tous les deux ans dans leurs fonctions par le peuple et les cantons (archives).
Photo: Matthieu Gafsou

Actuellement, le gouvernement est réélu tous les quatre ans par l'Assemblée fédérale en décembre. L'initiative populaire «Confirmation des membres du Conseil fédéral par le peuple et les Cantons» demande que les membres qui ne seraient pas réélus soient remplacés par l'Assemblée fédérale d'ici le 31 décembre suivant le vote de confirmation.

Le comité ne vise pas la légitimité du Conseil fédéral dans son ensemble ni la formule magique, mais les conseillers fédéraux individuellement. Ceux-ci doivent assumer leurs responsabilités par rapport aux activités de leurs départements respectifs, a argué Richard Koller, président du Mouvement de liberté suisse (MLS), mardi devant la presse à Berne.

«Le peuple est le chef»

Il a notamment fustigé le travail du ministre de la Santé, Alain Berset, pendant la pandémie, se positionnant encore une fois contre la loi Covid-19. Les membres du gouvernement «responsables de tels désastres doivent pouvoir être congédiés».

«Le peuple est le chef», a encore déclaré M. Koller, évoquant une population «frustrée» et «en colère»: «On est allé dans la rue écouter les commentaires. Et on doit donner une audience à ces voix.»

Outre la loi Covid-19, Matthias Wehrli, membre et porte-parole du comité, a critiqué les décisions gouvernementales dans les domaines de la neutralité armée ou de la politique migratoire. «Le peuple veut de la sécurité énergétique et alimentaire, vivre prospère et non que les primes maladies mènent à la pauvreté», a-t-il par exemple encore énuméré.

Les initiants ont jusqu'au 16 novembre 2024 pour récolter les 100'000 signatures valables nécessaires, lit-on mardi dans la «Feuille fédérale».

(ATS)

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