Malgré son élimination en huitièmes de finale par le numéro neuf mondial Taylor Fritz, Dominic Stricker est l'un des grands gagnants de l'US Open de cette année. L'homme de Grosshöchstetten (BE) a accordé une intervie à Blick après son retour au pays.
Blick: Dominic Stricker, quel style de musique avez-vous écouté durant le vol de New York à Zurich?
Dominic Stricker: (Rires) Un peu de tout, de tous les genres. Mais j'ai aussi beaucoup dormi. Je dois avouer qu'après ces deux semaines, maintenant que la tension du tournoi a disparu, je suis assez fatigué.
Les presque huit heures de vol ont-elles aussi été l'occasion de faire le point sur ce que vous avez vécu?
Naturellement. Durant le vol, j'étais seul et j'ai pu réfléchir à mon tournoi. C'était bien. Et pourtant, je pense que je n'ai pas encore tout à fait réalisé ce qui s'est passé.
Vous êtes arrivé pour disputer les qualifications et avez quitté Flushing Meadows en huitième de finale. Comment avez-vous perçu l'engouement autour de votre personne?
Eh bien, tout est allé très, très vite. Lors des qualifications, j'étais quasiment éliminé, j'avais une balle de match contre moi. Et puis il y a eu ce tirage au sort amusant qui m'a permis de rencontrer à nouveau le même adversaire qu'à Wimbledon (ndlr: Alexei Popyrin). J'ai abordé mes matches avec une joie immense et j'ai fini par comprendre qu'il y avait vraiment quelque chose à faire à New-York. Les demandes des médias sont devenues de plus en plus fréquentes. Les fans ont également apprécié mon jeu et m'ont énormément soutenu. L'ambiance était fantastique.
En Suisse aussi, l'écho a été énorme. Même votre club de foot préféré, Young Boys (plus quelques joueurs), les stars du ski Marco Odermatt et Beat Feuz ou le duo musical Lo & Leduc vous ont félicité.
C'est vrai et c'est quelque chose d'incroyable. J'ai été ravi de voir qu'ils suivaient mes matches. Cela m'honore.
Y a-t-il eu quelques conseils de pros de Lo & Leduc concernant votre prestation vocale lors du match contre Stefanos Tsitsipas?
Non, et ils ne m'ont pas encore demandé si nous allions faire une chanson ensemble (sourit).
Vous vous êtes aussi déhanché sur le tube «Uptown Funk» de Bruno Mars lors du match contre Benjamin Bonzi. Est-ce maintenant votre nouvelle recette secrète pour rester décontracté dans les moments décisifs?
Peut-être. Je suis quelqu'un qui, dans ces instants-là, fait simplement ce qui lui passe par la tête. Cela m'aide à être plus détendu et à rester moi-même. Et aussi à profiter du moment.
La marque Cailler a annoncé sur Instagram qu'elle avait du chocolat pour vous. Un cadeau vous attend-il désormais?
Je suis impatient. Ils m'ont écrit pour me dire qu'un paquet m'était destiné. C'est agréable de recevoir de telles réactions et cela m'a fait très plaisir.
Après votre victoire au troisième tour contre Bonzi, vous avez déjà pu vous récompenser avec du chocolat. Néanmoins, l'alimentation et la forme physique sont des piliers importants de votre collaboration avec le coach «Didi» Kindlmann.
Oui. L'idée de base est que tout doit devenir progressivement plus professionnel dans ma carrière. La nourriture y joue un rôle important, tout comme la récupération et le travail en salle de fitness. Je pense que nous sommes sur la bonne voie et nous avons déjà pu voir à New York que les adaptations avaient une influence sur les performances et l'endurance en cinq sets.
Quelles autres limites sportives vous ont été montrées?
Eh bien, pour moi, c'était d'abord bien de voir que je pouvais rivaliser avec les meilleurs. Je suis désormais suffisamment à leur portée pour pouvoir au moins les embêter. La partie contre Fritz a également été un match serré. Ce qui me manque encore, c'est la sérénité nécessaire dans les moments importants. Fritz l'a fait de manière remarquable. Quand il le faut, il ne commet pas d'erreurs inconsidérées et ne fait pas de bêtises.
D'ici à la fin de l'année, vous aurez des mois avec relativement peu de points à défendre. Comment envisagez-vous cet automne?
Je m'en réjouis, je vais vivre une période très agréable. À commencer par la Coupe Davis, où nous avons toujours une super ambiance au sein de l'équipe suisse. Et puis, fin octobre, le tournoi de Bâle sera un autre moment fort. Mon objectif principal sera de rester dans le top 100 jusqu'à la fin de l'année, afin d'être directement dans le tableau principal en janvier à l'Open d'Australie.
Dominic Stricker est né le 16 août 2002. Depuis 2013, il est membre du cadre national de Swiss Tennis. À l'âge de 17 ans, il a remporté le tournoi junior de l'Open de France. Plus tard, en tant que professionnel, il a remporté cinq titres au niveau Challenger. En 2023, il a fait ses débuts en Grand Chelem à l'Open de France et a fait sensation pour la première fois à Wimbledon (deuxième tour) et tout récemment à l'US Open (huitième de finale). Le gaucher habite à Grosshöchstetten BE.
Dominic Stricker est né le 16 août 2002. Depuis 2013, il est membre du cadre national de Swiss Tennis. À l'âge de 17 ans, il a remporté le tournoi junior de l'Open de France. Plus tard, en tant que professionnel, il a remporté cinq titres au niveau Challenger. En 2023, il a fait ses débuts en Grand Chelem à l'Open de France et a fait sensation pour la première fois à Wimbledon (deuxième tour) et tout récemment à l'US Open (huitième de finale). Le gaucher habite à Grosshöchstetten BE.
Cette année, deux professionnels suisses, Jil Teichmann et Marc-Andrea Hüsler, ont fait l'expérience de la dégringolade au classement. Le top 100 peut rapidement disparaître.
Tant pour Jil que pour «Mac»: s'ils continuent à bien travailler, ils seront à nouveau récompensés. Et il en va de même pour moi. Qui sait où mon chemin me mènera? Je suis conscient qu'en haut du classement mondial, tous méritent d'être là. Ils savent tous très bien jouer au tennis.
Votre pause va être courte. Dès mardi prochain, vous serez en lice à Manchester dans le cadre de la Coupe Davis. De quoi vous réjouissez-vous le plus une fois arrivé à la maison?
De mes cadeaux! J'ai eu mon anniversaire le 16 août, alors que j'étais encore au Canada. (Rires) Non, je plaisante. Je me réjouis surtout de passer du temps avec mon cercle de proches. Et comme après Wimbledon, une partie de golf avec les copains.