Survolté à l'US Open
Voici à quoi ressemble le monde de Dominic «M. Cool» Stricker

Le monde du tennis s'émerveille devant Dominic Stricker qui, malgré son statut d'outsider, se retrouve sous les feux de la rampe à New York. Qui est ce garçon de Grosshöchstetten (BE), qui fait parler de lui à l'US Open?
Publié: 03.09.2023 à 17:07 heures
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Dernière mise à jour: 03.09.2023 à 17:39 heures
Dominic Stricker s'est fait respecter en se qualifiant à l'US Open.
Photo: Getty Images
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Marco Pescio

La scène a le potentiel pour devenir culte. Et elle l'a rendu célèbre d'un seul coup dans tout le monde du sport. Pour avoir chanté la chanson de Whitney Houston «I Wanna Dance with Somebody» juste avant sa grande victoire contre Stefanos Tsitsipas – alors que le score était de 5-2 au cinquième set – Dominic Stricker a été acclamé. A quel point peut-on être aussi tranquille dans ce genre de situation? «Je l'ai juste ressenti», a déclaré «Domi» après coup, non moins décontracté.

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Et puis l'histoire se répète encore une fois lors de sa victoire au troisième tour contre le Français Benjamin Bonzi. De nouveau au cinquième set et à nouveau à 5-2, on voit Dominic Stricker sur son banc se trémousser avec la musique. Cette fois-ci sur le tube «Uptown Funk» de Bruno Mars. Coïncidence folle ou bon présage à ce moment-là: le chanteur américain fait partie des artistes préférés du Bernois. Dominic Stricker joue à nouveau son rôle de M. Cool – et exulte peu après de sa qualification pour les huitièmes de finale.

Bruno Mars n'est qu'un des nombreux facteurs qui donnent de la force et l'équilibre nécessaire au joueur de Grosshöchstetten (BE). Blick vous en présente quelques-uns.

Ses goûts musicaux

Sur «I Wanna Dance with Somebody», il s'est montré sûr de ses paroles. Ce n'est pas un hasard. La chanson de Whitney Houston date de 1987 et Dominic Stricker aime les tubes des années 80. «Parfois, quand il nous appelle de la voiture, on entend une radio vintage en arrière-plan», raconte en souriant son père et manager Stephan Stricker. De nombreux genres figureraient sur sa playlist. «Domi» aime (presque) tout. Parfois, il écoute du rap, parfois Michael Jackson. Le fait qu'il ait détourné son attention en chantant lors de la phase décisive du match contre Stefanos Tsitsipas a été «amusant et attendrissant» pour sa famille. «Mais je pense aussi que cela l'a aidé à ce moment-là, souligne sa maman Sabine. Cela a dû le détendre.»

Ses proches

A Wimbledon, sa famille était présente.
Photo: Sven Thomann

Maman, papa et la sœur Michèle suivent tous les matches de leur Domi à l'US Open, si possible à la maison devant la télévision. Mais ils ont déjà un bon déficit de sommeil après les six matches disputés jusqu'à présent – des qualifications au seizième de finale. Petite exception, la famille a suivi le match contre Benjamin Bonzi au club de tennis Dählhölzli avec des amis. La copine de Dominic, Aline – qui l'avait déjà accompagné à Wimbledon en juillet – était également de la partie. Et le cercle des proches du tennisman comprend également un animal à quatre pattes: le chat Minu.

Son équipe

La devise de l'entourage de Stricker est «all-in». Plus tôt dans l'année, le père Stephan a déclaré que c'était le moment de tout investir pour la percée du talent, qui avait auparavant été formé par Swiss Tennis depuis l'âge de 15 ans. Les parents assument des tâches de management, la sœur Michèle s'occupe (avec un soutien supplémentaire) des réseaux sociaux.

Avec Dieter «Didi» Kindlmann, ils ont fait appel à un entraîneur principal doté d'une expérience internationale (autrefois dans l'équipe de Maria Sharapova ou d'Angelique Kerber). De plus, les Stricker s'offrent désormais une aide physiothérapeutique sur le circuit afin de prévenir les blessures. Et les tâches telles que le droit, les voyages ou le sponsoring sont réparties sur d'autres épaules. C'est déjà une équipe énorme pour quelqu'un qui ne rentrera pour la première fois dans le top 100 qu'après l'US Open – et qui a fêté sa première en Grand Chelem en mai à Roland-Garros.

Une partie de son équipe a vibré lors de la victoire contre Benjamin Bonzi dans le bar du TC Dählhölzli: Michael Herger (sponsoring), Martin Werlen (voyages), le père et manager Stephan Stricker, la mère Sabine Stricker, l'amie Aline de Dominic ainsi que l'avocat Roger Cadosch (de gauche à droite).
Photo: DR

D'ailleurs, son père Stephan, ancien joueur de tennis de table de haut niveau en LNA, travaille toujours à 60% comme policier, en plus de son rôle de manager.

Ses passions

Après Wimbledon, Stricker s'est accordé quelques jours de congé pour jouer au golf avec des collègues. En hockey sur glace, il soutient le CP Berne et le HC Bienne, et il est un grand fan de Young Boys. Au sein de l'équipe, le football est régulièrement à l'origine de discussions animées – car le coach Dieter Kindlmann suit lui aussi ce sport de près. Et ce, en tant que fan du Bayern Munich. Les jours de tournoi, Dominic Stricker aime tuer le temps en jouant au Yahtzee.

Son porte-bonheur

Jusqu'à présent, un seul est connu du public – mais il est bien visible: il est accroché à son cou. Dominic Stricker porte une fine chaîne avec une petite raquette de tennis. Le rituel selon lequel l'équipe se tient brièvement ensemble et se serre dans les bras avant chaque match est censé donner du courage au gaucher de 1m83.

Son modèle

Roger Federer, bien sûr. Dominic Stricker est particulièrement impressionné par le coup droit de son compatriote, vainqueur de 20 tournois du Grand Chelem. Les deux hommes ont déjà participé à des entraînements communs, et l'on sait que Federer lui aurait conseillé de travailler son service.

Peter Lundgren (troisième depuis la gauche) coache Dominic Stricker dans l'ombre.
Photo: Fabian Meierhans Fotografie

En outre, le vainqueur de Roland-Garros junior 2020 a également bénéficié des conseils de l'ancien entraîneur de «RF», Peter Lundgren, qui agit depuis mars comme une sorte de mentor dans l'ombre. Et celui-ci croisera les doigts ce dimanche en huitième de finale de l'US Open contre Taylor Fritz (ATP 9).

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