A New York, Dominic Stricker a livré ce que les Américains aiment tant: du grand spectacle. Quatre heures de combat, cinq sets de suspens – et une fin sensationnelle: le jeune Bernois a éliminé de l'US Open le No 7 mondial Stefanos Tsitsipas.
Les fans sont en délire – et ils ne sont pas les seuls. Sa compatriote Belinda Bencic a encouragé Dominic Stricker depuis le court. Son coéquipier en Coupe Davis et ami Leandro Riedi a écrit sur Instagram: «Wow, wow, wow!» et Stan Wawrinka a aussi posté lui aussi un «Let's go!» digne de cette performance. Les créateurs du célèbre «Tennis Podcast», écouté par des millions de fans, ont même tweeté: «C'est désormais un compte de fans de Dominic Stricker.»
Le nom du tennisman originaire de Grosshöchstetten (BE) est soudain sur toutes les lèvres dans la métropole mondiale de New York. Non seulement parce qu'en tant que numéro 128 mondial, il vient d'éliminer le Grec. Mais aussi en raison de la décontraction déconcertante qu'il a affichée à cette occasion. La vidéo dans laquelle il chante le tube de Whitney Houston «I Wanna Dance With Somebody» avant le dernier changement de côté dans le cinquième set est devenue virale. Partout, Dominic Stricker est acclamé pour sa tranquillité.
Beaucoup de spectacle et un autre sourire
À d'autres moments durant le match, il sourit même régulièrement en direction de son box. Lorsqu'on lui fait parvenir – peu avant le jeu décisif – une boisson énergisante via un ramasseur de balles, il en boit d'abord une gorgée. Puis – visible à la télévision –, le Bernois fait une grimace et un geste interrogatif vers son équipe: «Mais qu'est-ce que c'est que ce breuvage?»
L'apparition de Dominic Stricker au Grandstand, le troisième plus grand stade du complexe de Flushing Meadows, a été un excellent divertissement. A deux reprises, il a tenté un tweener – c'est-à-dire un coup où l'on joue la balle entre ses jambes –, mais sans succès. D'autres fois, il a incité le public à le soutenir encore plus. «C'était tout simplement génial de jouer là et de voir autant de gens m'encourager. C'était un grand jour pour moi», a souri Dominic Stricker lors de la conférence de presse.
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Ce fut une journée formidable, mais aussi très lucrative pour lui: grâce à sa qualification, le Bernois est déjà assuré de toucher l'équivalent de 168'000 francs suisses. Une somme énorme pour un joueur qui n'a encore jamais franchi la barre du top 100.
Un duel avec Taylor Fritz pourrait se profiler
Et son voyage ne s'arrête pas là. Au troisième tour, il rencontrera Benjamin Bonzi, qui a également réussi une grosse surprise en battant la star montante américaine Christopher Eubanks (ATP 30). Le Français était encore No 42 mondial au début de l'année, mais il est désormais redescendu à la 108e place. Avant l'US Open, il n'a jamais pu remporter plus d'une victoire dans un tournoi depuis février.
Dominic Stricker est également l'outsider face au Nîmois plus expérimenté. Mais il est permis de rêver à un possible duel en huitième de finale avec le héros local et No 9 mondial Taylor Fritz et à un premier saut dans le top 100. Le match face au Français aura lieu ce vendredi, dès 20h15 heure suisse.
