Goodbye Wimbledon! Le surprenant Dominic Stricker a logiquement été éliminé au deuxième tour du tournoi londonien. Il s'est incliné face à l'Américain Frances Tiafoe 6-7 (11-13), 4-6, 2-6. Lors de la plus grande étape de sa jeune carrière, le joueur de Grosshöchstetten (BE) n'a rien pu faire contre le No 10 mondial. Voici comment s'est déroulé sa journée.
7h30: Réveil matinal dans le quartier dédié au football. Dominic Stricker est voisin de Stamford Bridge, le stade de Chelsea. Le supporter de Young Boys loge dans un hôtel officiel du tournoi. Contrairement à de nombreux joueurs de haut niveau, le qualifié n'a pas encore de maison de location dans le village de Wimbledon.
8h00: C'est l'heure du petit-déjeuner. Il y a des céréales et une banane. Il ne touche pas aux sucreries, ni au pain. Son coach Dieter Kindlmann surveille de près l'alimentation du jeune Suisse à chaque repas.
9h00: Départ en direction des installations de Wimbledon dans l'une des luxueuses navettes du tournoi. Parfois, il s'agit d'une Jaguar, parfois d'une Land Rover. Dominic Stricker souhaite plutôt cette dernière, comme le révèle en riant son père et manager Stephan: «Elle est très confortable. Dans la Land Rover, tu as autant de place que si tu roulais dans une maison.»
10h00: Dominic Stricker arrive à Church Road et se rend immédiatement aux vestiaires. Il met du tape à tous les endroits nécessaires. D'abord le pied, puis le dos, qui a récemment posé problème. S'ensuivent des exercices d'échauffement et de stabilisation pour tout le corps.
12h30: Le tournoi accorde 30 minutes d'entraînement sur gazon le jour du match. Le novice Dominic Stricker ne peut pas rester sur le court central comme les grandes stars – il est emmené en navette sur un court annexe.
14h00: Le repas de midi: du riz et du poulet. Il renonce au jus d'orange ou à toute autre boisson similaire pour éviter des remontées d'acide.
15h00: L'attente commence. Stricker - Tiafoe est le quatrième match sur le court 12. Le rookie passe son temps comme il peut, écrit avec ses proches. Avec son amie Aline, sa sœur Michèle ou ses parents Sabine et Stephan. Ces trois derniers sont certes sur place, mais laissent «Domi» tranquille. Le pouls de la famille? «Encore calme», nous répond le papa.
16h00: Discussion du match avec le coach «Didi». Quelle tactique adopter? Où Tiafoe est-il vulnérable?
16h15: La tension monte – Dominic Stricker va bientôt passer à l'action. Toute l'équipe se réunit, les parents sont également présents. Accolade de groupe. «Comme toujours avant les matches auxquels nous participons», précise Stephan Stricker.
16h52: Stricker entre sur le court 12, en compagnie de son adversaire Tiafoe. Le porte-bonheur – une petite raquette de tennis en guise de collier – l'accompagne.
17h01: C'est parti! Le plus grand match de la carrière de Dominic Stricker est en cours. S'il gagne contre le joueur du top 10, ce ne serait pas seulement une sensation à Wimbledon, mais il entrerait pour la première fois dans le top 100.
17h49: Tie-break dans la première manche. Stricker rate la première de ses quatre balles de set.
17h59: 13-11 dans le tie-break. Tiafoe dirige le jeu à sa manière – sous les yeux de sa compatriote et ex-star du ski Lindsey Vonn, venue spécialement l'encourager.
18h30: 4-6 dans le deuxième set. Son entraîneur Kindlmann crie: «Sois courageux.» Pendant ce temps, dans les tribunes, ils sont nettement plus nombreux à soutenir l'Américain: «Give it to him, boy!», lance l'un d'eux en direction de Tiafoe.
19h04: Fini, terminé. Dominic Stricker perd le troisième set 2-6. Ses proches se lèvent et lui offrent des applaudissements en consolation. Tiafoe crie sa joie. Lindsey Vonn exulte avec lui.
19h15: Le premier choc est digéré. «C'est dommage, souffle sa mère Sabine. Mais c'était quand même une bonne expérience pour Domi.»
19h30: Rendez-vous officiel avec les médias et devant la presse suisse. «Le premier set a été amer, il aurait pu changer beaucoup de choses, peste Dominic Stricker. Mais le fait que nous ayons fait jeu égal par moments me laisse de l'espoir.»
20h00: D'abord la visite chez le physiothérapeute, puis la récompense pour cinq matches en onze jours: un dîner avec toute l'équipe. Où aura-t-il lieu? Stricker répond en souriant: «Nous verrons bien. Peut-être que je verrai encore un peu de Londres.»