Ce fut une grande aventure pour Dominic Stricker dans la métropole new-yorkaise. Une folle chevauchée depuis les qualifications jusqu'aux huitièmes de finale de l'US Open – et une grande scène qu'il n'avait encore jamais vue à 21 ans.
C'est dans le stade Louis Armstrong, d'une capacité de 14'000 places et presque plein, que s'est achevé son parcours dans le tournoi. Le tennisman local et neuvième joueur mondial, Taylor Fritz, s'est révélé être un défi trop grand pour le talent en devenir de Grosshöchstetten (BE).
Rivaliser avec les meilleurs
Et pourtant, ces performances de Dominic Stricker sont une belle promesse pour l'avenir. Le gaucher a montré qu'il pouvait rivaliser avec les meilleurs et même les battre, dans le cas de Stefanos Tsitsipas au deuxième tour.
Il a également prouvé qu'il avait déjà atteint un niveau physique qui lui permettait d'enchaîner les rencontres. Comme par exemple lorsqu'il a fait suivre sa victoire en cinq sets contre Tsitsipas d'un autre succès en cinq sets contre Benjamin Bonzi.
«Une ambiance cool»
«Nous sommes sur la bonne voie», a déclaré Dominic Stricker dans son interview d'après-match avec la SRF. Le Bernois a parlé d'une «expérience formidable que j'ai pu vivre ces deux dernières semaines». Avec un peu de recul, il devrait même considérer la défaite contre Taylor Fritz comme une bonne et précieuse leçon. Peu après le match, il prenait déjà du recul: «Certes, les nombreux spectateurs ne sont pas venus pour moi. Mais j'ai quand même apprécié, il y avait une ambiance cool dans ce stade.»
Dominic Stricker, qui était encore le numéro 128 mondial au début de l'US Open, peut commencer à s'habituer aux matches sur des courts plus grands. Grâce à son envolée new-yorkaise, il est non seulement assuré de toucher l'équivalent de 251'000 francs suisses, mais aussi de figurer pour la première fois dans le top 100.
Il se positionnera autour du 87e rang. Pour la suite immédiate de sa carrière, cela signifie qu'il peut également s'orienter vers le haut en matière de planification de tournois. Les événements ATP 250 sont encore plus d'actualité.
«Revenir plus fort»
Sa situation de départ pour le reste de la saison est de toute façon bonne: il n'a pas trop de points à défendre. Et s'il parvient à maintenir son nouveau classement jusqu'à la fin de l'année, il serait directement qualifié pour le tableau principal de l'Open d'Australie en janvier. Rester dans le top 100 sera donc l'objectif principal de Stricker dans les mois à venir.
Mais avant de reprendre la Coupe Davis dès le 12 septembre à Manchester, où l'attendent des duels avec la Grande-Bretagne, l'Australie et la France, il va d'abord passer quelques jours de congé dans son pays. Se reposer, se régénérer et réaliser. Car en plus des nombreux points ATP et de l'argent, il emporte aussi «beaucoup d'émotions» de son séjour aux États-Unis.
Peu avant de rentrer chez lui, il a posté sur les réseaux sociaux: «Il est temps de dire au revoir. Je quitte New York avec une grande fierté pour ce que j'ai accompli, avec beaucoup de nouvelles expériences et avec l'objectif de revenir encore plus fort l'année prochaine.»