Les coups de cœur de Grégory Beaud
LE LIEU
Près de 400 ans d'histoire ont contemplé les cavaliers concourir dans les jardins du Château de Versailles. Le saut d'obstacle était évidemment très beau à voir au bout du long canal. Mais que dire de l'épreuve de cross du concours complet? Un parcours de 7 kilomètres à travers tous les jardins avec passage sur le canal. Le nombreux public ne s'y est pas trompé en s'amassant autour du tracé. Grandiose.
LE SPORT
Mario Kart mélangé avec Intervilles sur un parcours d'eau. Voilà comment on aurait pu expliquer au mieux cette nouvelle épreuve qu'est le kayak-cross. Envoyés quatre par quatre, les kayakistes doivent ferrailler pour être le premier au bas du parcours à l'image du ski-cross.
Il n'aurait manqué que les vachettes pour le spectacle soit total. Mais ne faisons pas la fine bouche. Et les nombreux spectateurs ne s'y sont pas trompés.
L'AMBIANCE
On attendait tous de voir si la Seine allait être praticable. Sur les bords du fleuve, ils étaient des milliers à s'être pressés dans un mélange de scepticisme et d'excitation. Lorsque le peloton féminin est parti, la foule a grondé puis applaudi à tout rompre à la sortie des premières athlètes. Un moment fort de ces Jeux olympiques avec, comme à beaucoup d'endroits, des lieux magiques sur la Tour Eiffel, le Pont Alexandre III ou les Champs Elysées.
L'ATHLÈTE SUISSE
Qui d'autre que le Jurassien? Le cavalier est parvenu à remporter une deuxième médaille olympique faisant de lui l'un des plus grands de l'histoire de son sport. À Versailles, Steve Guerdat a été royal sur Dynamix de Behleme. Il ne lui a finalement manqué qu'un brin de réussite pour être le second à remporter deux médailles d'or dans l'histoire de l'équitation. Le premier depuis un demi-siècle.
L'ATHLÈTE INTERNATIONAL
Il y a voir le basketteur à la télévision… et il y a le voir en vrai. Les États-Unis étaient-ils meilleurs que la Serbie en demi-finale? Non. Bien au contraire, même. Mais cette équipe des USA pouvait compter sur Stephen Curry, évidemment. Mais aussi sur son moteur LeBron James. À 39 ans, le joueur des Lakers est toujours aussi fort et les années ne semble pas avoir la moindre influence sur lui. Ah et une dernière chose. Merci de ne pas appeler chaque équipe américaine la «Dream Team». C'est réservé à celle de 1992.
L'HISTOIRE
Disons-le tout de suite, Rachael «Raygun» Gunn n'avait sportivement pas grand-chose à faire aux Jeux olympiques. Celle qui avait de manifestes aptitudes de danse n'était par contre pas à son aise au moment de participer à la compétition de Breaking (break dance à la sauce CIO). Cela a pourtant été l'une des histoires de cette quinzaine parisienne. Et elle ne s'est pas dégonflée après son passage et a revendiqué le droit d'amener sa propre touche à la compétition. Elle n'est en tout cas pas passée inaperçue.
Les coups de cœur de Matthias Davet
LE LIEU
Chaque fois, la réaction était la même: «Wow.» En pénétrant dans l'arène du beach-volley, les yeux étaient rivés sur elle, la Dame de fer. Que ce soit en plein après-midi ou le soir, lorsqu'elle s'illuminait, la Tour Eiffel était impressionnante. Les athlètes qui ont eu l'occasion de jouer sous ce décor exceptionnel s'en souviendront toute leur vie. Et le public qui a pu prendre part à cette fête aussi.
LE SPORT
Ceux qui ont pris les billets pour le pentathlon moderne les ont bien rentabilisés. Déjà, par le sublime décor qu'offraient les jardins de Versailles. Mais aussi car, pour le prix d'un seul sport, ils pouvaient en voir cinq. Hippisme, escrime, natation et Laser Run (mélange de course à pied et de tir). Franchement, il fallait y être pour comprendre la «hype» derrière ce sport qui peut paraître extrêmement surprenant pour les novices.
L'AMBIANCE
Léon Marchand s'était fixé un objectif fou: devenir double champion olympique le même soir. Et s'il y est parvenu le 31 juillet, c'est en partie grâce au public. Celui de La Défense Arena a poussé son nageur sur les derniers mètres du 200 m papillon. Quelques minutes plus tard, les «Ouais» à chaque fois que le Français sortait la tête de l'eau lors de la brasse étaient assourdissants. Et que dire lorsqu'il a touché la plaque de chronométrage.
L'ATHLÈTE SUISSE
Roman Mityukov savait pourquoi il venait à Paris: faire une médaille. Après les séries du 100 m dos, lors desquelles il a été éliminé, il aurait pu s'effondrer. Mais à l'inverse, il est monté en puissance et, au prix d'une dernière traversée, est remonté sur le podium du 200 m dos. Une médaille de bronze synonyme d'énorme soulagement pour le nageur genevois qui nous a avoué par après avoir beaucoup souffert à l'entraînement pour cette récompense.
L'ATHLÈTE INTERNATIONAL
«Toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus fort.» S'il y a bien un athlète qui a parfaitement représenté le slogan olympique lors de ces JO, c'est bien Armand Duplantis. Le Suédois s'est élevé à 6m25 au Stade de France pour – évidemment – remporter l'or olympique mais – surtout – effacer un nouveau record du monde. Impressionnant. Et il sera au City Event d'Athletissima pour voler sur la Place de la Navigation. Ça vaudra sans doute le coup d'œil.
L'HISTOIRE
«Dernière question: montre tes chaussettes.» Sans doute que la question la plus étrange posée durant ces JO l'a été par votre humble serviteur. Derrière, il y a toute une histoire. Celles des chaussettes flamants roses offertes par Nina Christen à Audrey Gogniat – qui sont devenues le porte-bonheur de la médaillée de bronze jurassienne.